Les histoires de Gadi Moses sur la vie en captivité : quelle a été la chose la plus terrible

Yair Mozes, le fils du kibboutznik Gadi Mozes, ĂągĂ© de 80 ans, libĂ©rĂ© jeudi, a partagĂ© avec le correspondant de Walla Uri Sela les premiĂšres histoires de son pĂšre sur la vie en captivitĂ©. Peut-ĂȘtre que Gadi ne voulait pas contrarier sa famille, mais il n’y avait aucun dĂ©tail effrayant dans l’histoire de son fils.

Gadi MoĂŻse a dit Ă  son fils qu’il Ă©tait traitĂ© avec respect, la plupart du temps, nourri de la mĂȘme nourriture qu’eux, qu’il n’éprouvait pas de peur et souffrait principalement d’oisivetĂ©. La plupart du temps, le kibboutznik Ă©tait gardĂ© seul dans une petite piĂšce et, pour passer le temps, il discutait d’histoire, de religion et de politique avec ses ravisseurs, les combattants du Jihad islamique.

L’essentiel des discussions, comme le raconte Yair, portait principalement sur la question de savoir Ă  qui appartenait la terre entre la mer et le Jourdain, et les deux parties utilisaient des arguments connus de longue date. Les Palestiniens ont demandĂ© Ă  l’IsraĂ©lien d’oĂč venaient ses parents et lui ont proposĂ© de retourner dans la patrie de ses ancĂȘtres, affirmant que leur peuple y avait vĂ©cu pendant des gĂ©nĂ©rations bien avant les Juifs. Gadi a ainsi rapportĂ© que les Juifs vivaient sur cette terre il y a trois mille ans, bien avant la naissance du prophĂšte Mahomet et la conquĂȘte arabe. La langue dans laquelle ces discussions ont Ă©tĂ© menĂ©es n’a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e lors de l’entretien.

En plus de parler avec les geĂŽliers, Gadi MoĂŻse passait le temps en lisant des livres. Selon lui, ils lui ont donnĂ© des livres sur l’islam et l’écologie et, Ă  sa demande, ils lui ont trouvĂ© des lunettes de lecture adaptĂ©es.

La pire chose Ă  propos de Gaza, c’étaient les bombardements israĂ©liens, quand ils bombardaient Ă  proximitĂ© – c’est l’impression que le fils de Yair a eu des rĂ©cits de son pĂšre. Comme d’autres, Gadi a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© d’un endroit Ă  un autre, et les geĂŽliers lui ont dit que les maisons oĂč il Ă©tait dĂ©tenu avaient Ă©tĂ© bombardĂ©es.

Deux mois avant sa libĂ©ration, Gadi s’est vu remettre deux travailleurs thaĂŻlandais qui sont revenus de captivitĂ© avec lui jeudi. Les ThaĂŻlandais Ă©gayaient la solitude de l’IsraĂ©lien, mĂȘme s’il communiquait avec eux principalement par gestes et regards.

Comme les autres otages, Gadi Ă©tait au courant de ce qui se passait, regardait parfois Al Jazeera, Ă©tait au courant du premier accord d’échange d’otages et de la situation politique intĂ©rieure en IsraĂ«l.

Gadi Moses a Ă©tĂ© kidnappĂ© au kibboutz Nir Oz. Il a essayĂ© de convaincre les terroristes ne prendre que lui et de laisser sa femme, sa fille et ses petits-enfants tranquilles, et au dĂ©but, ils l’ont emmenĂ© seul. Mais plus tard, les terroristes venus chercher le reste de la famille. Ils Ă©taient transportĂ©s de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre dans un tracteur, l’armĂ©e de l’air israĂ©lienne a frappĂ© le tracteur et la femme de Gadi est morte avec certains des terroristes. La fille et les enfants ont quand mĂȘme Ă©tĂ© emmenĂ©s Ă  Gaza et ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s en novembre dernier dans le cadre du premier accord dĂ©cembre, le Jihad islamique a publiĂ© un message vidĂ©o d’un otage. Gadi Moses a prononcĂ© les mots dictĂ©s par ses ravisseurs, mais sa famille n’a pas autorisĂ© la publication de la vidĂ©o, afin de ne pas aider l’ennemi dans sa guerre psychologique. La vidĂ©o a Ă©tĂ© publiĂ©e avec l’autorisation de la famille seulement le jour de la libĂ©ration de Gadi. AprĂšs sa libĂ©ration , la premiĂšre chose que MoĂŻse a promis Ă  sa famille Ă©tait de faire tous les efforts pour restaurer son kibboutz natal, Nir Oz.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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