Orit, une jeune femme de 21 ans qui possĂšde un studio de manucure Ă Beâer Sheva, ne pouvait pas croire que cela lui Ă©tait arrivĂ© lorsquâun jeune bĂ©douin a soudainement ouvert la porte de son studio et sâest intĂ©ressĂ© Ă ce quâelle faisait.
« Jâai eu trĂšs peur et je lui ai demandĂ© de sortir. Il a refusĂ© de sortir, je lâai poussĂ© fort, jâai fermĂ© la porte mais il a essayĂ© de rĂ©sister et de lâouvrir. Il y a eu des moments vraiment effrayants. Jâai appelĂ© la hotline 100 et quand il entendu la police, il sâest enfui », se souvient Or lors dâune conversation avec Mako. « il a fallu 20 minutes pour que la police se rende sur place. La police mâa demandĂ© si je savais qui il Ă©tait et si jâavais ses coordonnĂ©es, jâai dit non et ils ont dit quâils essaierait de le localiser.
Deux jours plus tard, Ă la veille de Yom Kippour, Or et ses deux frĂšres rentraient chez eux. « Ils ont avancĂ© et jâai Ă©tĂ© laissĂ© en arriĂšre. Quand je suis montĂ© Ă lâĂ©tage quelquâun mâa tirĂ© fort ma main, sâest accrochĂ© Ă moi et a essayĂ© de me toucher. AprĂšs quelques secondes de choc je reconnais quâil sâagissait dâun jeune bĂ©douin qui est entrĂ© dans mon studio quelques jours auparavant. . Il mâa frappĂ© Ă la poitrine et jâai rĂ©ussi Ă lui donner un coup de pied et Ă mâenfuir vers la route. Il aurait pu me violer. Jâai criĂ© aprĂšs mes frĂšres. DĂšs quâil les a remarquĂ©s, il a couru vers sa voiture. Pas avant quâil nâait menacĂ© ma vie et a dit âJe sais oĂč tu habites, ça te coĂ»tera la vie pour avoir appelĂ© la policeâ ».
Or a rĂ©ussi Ă photographier sa voiture et a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la police. Quelques jours plus tard, les enquĂȘteurs de la police ont arrĂȘtĂ© un homme de 22 ans du village de Hura dans le NĂ©guev et elle a Ă©tĂ© invitĂ©e par les enquĂȘteurs dans la salle dâinterrogatoire pour avoir une confrontation avec lui.
« Avant la confrontation, on mâa donnĂ© une sĂ©rie de photos et sur huit photos de personnes diffĂ©rentes, je lâai immĂ©diatement reconnu. Quand je suis entrĂ© dans la confrontation, il sâest mis en colĂšre contre moi, sâest levĂ© de sa chaise, mâa insultĂ© et mâa crachĂ© dessus. CâĂ©tait trĂšs effrayant. Je ne veux pas penser Ă ce qui se passerait si les flics ne lâattrapaient pas. »
Depuis lâincident, Or a fermĂ© son studio et ne quitte plus la maison Ă la tombĂ©e de la nuit. « Je suis dans un traumatisme trĂšs grave , je ne fais plus rien. Jâai fermĂ© le studio. Mes clients ont peur de venir ici. Je reste Ă la maison et ne sors pas le soir. Je ne prends pas de risque . »
Or nâest pas la seule. Gal, Ă©tudiante Ă lâUniversitĂ© Ben Gourion, a Ă©galement Ă©tĂ© harcelĂ©e Ă plusieurs reprises par des jeunes bĂ©douins alors quâelle faisait un footing nocturne sur le boulevard Reger dans la ville avec ses amis.
« Ils conduisent prĂšs de nous, klaxonnent et nous harcĂšlent sexuellement. Câest un sentiment dâinsĂ©curitĂ©. Une fois, un des conducteurs a essayĂ© de ma toucher la poitrine », dĂ©crit Gal, « mĂȘme lorsque nous avons changĂ© de piste de course aprĂšs un jour ou deux, ils nous ont suivi et ils ont continuĂ© Ă nous harceler. »
Elle a dĂ©clarĂ© quâils avaient demandĂ© Ă certains Ă©tudiants de se joindre Ă eux pour le footing afin dâĂȘtre plus Ă lâabri du harcĂšlement de ces jeunes bĂ©douins. « Cela nâa pas aidĂ©. Ils ont continuĂ© Ă nous poursuivre dans des jeeps et ont proposĂ© de nous mettre dans leur voiture et ont mĂȘme essayĂ© plusieurs fois de nous toucher les fesses », ajoute Gal.
Un cas similaire est arrivĂ© Ă Katya Dragon, 18 ans et demi. « Je marchais dans le 11e quartier de la rue King Saul en direction de chez moi et jâai remarquĂ© un bĂ©douin qui me suivait. Il est entrĂ© dans le bĂątiment aprĂšs moi, sâest approchĂ© de moi et a essayĂ© de mâattraper. Jâai rĂ©ussi Ă me dĂ©gager de lui, jâai couru entre les immeubles. Heureusement quâil y avait plus de monde en bas, je ne veux pas penser Ă ce qui me serait arrivĂ© sâils nâavaient pas Ă©tĂ© lĂ . Je suggĂšre aux filles dâĂȘtre prudentes. » Dragon a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la police, mais le suspect nâa pas encore Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©.
Comme vous vous en souvenez peut-ĂȘtre, un incident similaire a fait la une des journaux il y a environ deux mois lorsquâun jeune bĂ©douin tout en conduisant Ă toucher les fesses dâune rĂ©sidente de 20 ans de Beâer Sheva alors quâelle quittait le forum club de la ville . La vidĂ©o a Ă©tĂ© publiĂ©e sur Tic Toc et quelques jours plus tard, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et libĂ©rĂ©. Aucun acte dâaccusation nâa encore Ă©tĂ© dĂ©posĂ© contre lui.
Suite Ă ces nombreux Ă©vĂ©nements au sein du Negev Rescue Committee, ils ont lancĂ© un projet spĂ©cial et mis en place un groupe WhatsApp appelĂ© « Walking Without Fear in Beâer Sheva » qui permet aux femmes qui ont Ă©tĂ© harcelĂ©es dans la rue ou se sentent en danger dâenvoyer un message et de recevoir une rĂ©ponse immĂ©diate. Les hommes du groupe arriveront immĂ©diatement sur les lieux pour les aider.
« Ăa fait peur de sortir du travail le soir. Je commande souvent un taxi ou demande Ă mon mari de venir me chercher pour ne pas marcher jusquâĂ lâarrĂȘt de bus et que les BĂ©douins ne me dĂ©rangent pas et essaient de me toucher. Il y a lâanarchie ici Ă Beâer Sheva. ZĂ©ro sĂ©curitĂ© dans les rues pour les femmes. «  »  » Et le pire de tout, ils nâarrĂȘtent pas les harceleurs parce quâil nây a pas de prĂ©sence policiĂšre dans les rues. Les femmes et les jeunes sont en danger quand ils veulent se promener dans la ville le soir. »
Elle a dit : « Nous ne faisons pas confiance Ă la police. Point. Il nây a pas de police dans les rues de la ville. JusquâĂ ce que la police vienne nous aider, soit ils me violeront, soit ils nous tueront. La situation actuelle ne peut pas continuer.  »
La police israélienne a déclaré :
Il sâagit dâune sĂ©quence dâincidents traitĂ©s par la police, dont la plupart des cas, les suspects ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, et aprĂšs quâune enquĂȘte a Ă©tĂ© portĂ©e devant le tribunal pour une dĂ©cision sur leur cas.
Un acte dâaccusation a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©posĂ© contre un suspect hier, Ă la suite dâun incident publiĂ© sur le rĂ©seau social la semaine derniĂšre, dans lequel une jeune femme se plaignait du harcĂšlement et des agressions quâelle avait subies.
Nous prenons la violence de toute nature au sĂ©rieux et travaillons constamment avec les autoritĂ©s locales contre la violence, lâintimidation et le harcĂšlement dans la rĂ©gion afin de maintenir la sĂ©curitĂ© publique.
A noter que dans le cadre de la lutte rĂ©solue contre la criminalitĂ©, des points de police et de surveillance ont Ă©tĂ© mis en place dans toute la ville au cours de lâannĂ©e Ă©coulĂ©e et une campagne de recrutement de volontaires a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs de la police et de la collectivitĂ© pour apporter la meilleure rĂ©ponse aux incidents, en gĂ©nĂ©ral et ce type en particulier.
Nous continuerons dâenquĂȘter de maniĂšre approfondie sur les cas et de prendre toutes les mesures nĂ©cessaires afin de traduire les personnes impliquĂ©es en justice.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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