Après des années au cours desquelles le gouvernement français détient le tombeau de la reine à Jérusalem, les Juifs français prétendent que ces biens appartiennent au peuple juif et que le gouvernement français ne dispose d’aucune autorité.
La reine Héléni* était reine en Assyrie jusqu’à ce qu’elle décide de se convertir. Elle a déménagé à Jérusalem, construit des palais luxueux, a soutenu les affaires de la ville et a aidé pendant la Grande Révolte. La tombe de la reine, qui a été remise au gouvernement français il y a plus de 150 ans, est située au nord de la vieille ville et de la porte de Damas. Elle est fermée depuis dix ans et est parfois ouverte à des groupes de non-juifs.
Un procès devant être soumis jeudi à la Cour suprême française contre le gouvernement français qui exige que le lieu de sépulture historique dans lequel la Reine Héléni est enterrée soit restitué à la propriété israélienne.
L’histoire a commencé en 1863, lorsque l’archéologue français Felician de Soussi a creusé une fosse dans la tombe et a retiré trois cercueils ainsi que les ossements des morts. De Soussi a transporté les ossements sur un navire pour les exposer au Louvre français.
Environ 15 ans plus tard, en 1878, le tombeau a été acheté par Lady Berta Amelia Bertrand, membre d’une famille juive française. Sept ans plus tard, sa cousine céda les tombeaux royaux au gouvernement français et, depuis, ils sont considérés comme les propriétaires du bien historique.
Chaim Berkowitz, qui représente les Juifs en France, affirme que le don a été fait sans aucune autorité: ‘Nous avons trouvé des documents prouvant qu’il y a 145 ans, Bertrand a conféré la propriété du lieu au sanctuaire et que la propriété doit être restituée au peuple juif.’
L’avocat William Goldland, qui représente le temple, s’étonne de constater qu’il n’ya aucune preuve de la prétention du consulat de France: ‘Ils n’ont aucun droit légal de prendre en charge un lieu de culte religieux. Nous demandons au Musée du Louvre de restituer les trois sarcophages et ossements humains volés et profanés. ‘La demande de restauration des ossements n’a pas encore été satisfaite et l’administration du Louvre reste silencieuse et ne répond pas aux accusations.
* Le caveau familial de la reine Héléni, du lointain royaume d’Adiabène, au Nord de l’Irak actuel, est une grande dame qui adopta le judaïsme une cinquantaine d’années avant la destruction du second Temple.
Tous les témoignages s’accordent pour nous décrire un être exceptionnellement généreux. Elle visite Jerusalem l’année où sévit une terrible famine. Comme sa lointaine descendante Bertha Peirere, Héléni met sa fortune à la disposition du peuple juif.
En faisant l’acquisition de blé et de fruits secs qui seront des mois durant distribués gratuitement aux nécessiteux d’Israël. Son passage au Temple non plus ne passe pas inaperçu. Le Talmud nous rapporte qu’elle fit don d’un lustre merveilleux en or massif. Ses deux fils préférés la suivront dans sa recherche vers la parole de D…
Comme le faisaient les souverains de l’antiquité, elle construit de son vivant le mausolée qui lui servira de dernière demeure. Impressionnante construction en vérité. Pour Chateaubriand il s’agissait là incontestablement du plus beau mausolée de l’Orient. Pour nous c’est une page de notre histoire qu’il faut tirer de l’oubli. Le scandaleux comportement d’un pacha ottoman rompu ou plus exactement corrompu au régime du bakchich à fait que cette partie de Jérusalem est actuellement entre des mains étrangères.
Le retour du peuple d’Israël sur sa terre aurait du mettre un terme à cette situation cocasse. Imaginons que durant l’occupation allemande de Paris un officier nazi prenne la décision de vendre la tour Eiffel à un industriel japonais. Ce dernier, avant sa mort décide d’en faire don au gouvernement japonais…
Ce qui parait invraisemblable là bas est une réalité ici chez nous en Israël . Quelle étrange VISION Israël ont donc nos dirigeants laïcs et religieux pour laisser perpétuer une telle carence. Il ne serait que justice d’exiger de la part du gouvernement français la restitution d’un lieu qu’il n’a pas acheté et qui a été illégalement vendu par un occupant de notre pays. Ce type de démarche ne peut aboutir à la seule condition que le peuple d’Israel exprime sincèrement sa nostalgie pour les lieux où sont écrits les plus belles pages de son histoire, de son identité nationale.
Héléni la grande reine est l’exemple même de la conversion désintéressée. Uniquement motivée par le message moral véhiculé au travers de nos valeurs, elle a adopté le judaïsme.