Il y a 15 jours, un cessez le feu était signé laissant un goût d’inachevé à tous ceux qui avaient subi les tirs meurtriers des terroristes du Hamas.
Il y a 10 jours, l’Onu votait pour la reconnaissance d’une Palestine, cautionnant par là, le terrorisme plutôt que la négociation.
Hier, dans les rues de Gaza, le Hamas fêtait ses 25 ans et plus de 100.000 hommes, femmes et enfants, fêtaient » la victoire sur Israël » aux cris de « Allah est Grand. »
À la tribune, les chefs terroristes du Hamas, debout devant une reconstitution d’un missile qui avait frappé Tel Aviv, appelaient tous à la destruction d’Israël, au refus de toute négociation et au meurtre de tous les sionistes.
Un peuple entier, si souvent présenté comme victime, affirmait haut et fort sa volonté de détruire Israël.
Cette démonstration de haine aurait dû entraîner des condamnations unanimes des organisations internationales, des nations démocratiques et surtout une déclaration forte et claire du Président Abbas, auréolé de sa couronne de vertus offerte par l’Onu.
Pas un mot, pas une condamnation, pas une déclaration n’est venue répondre à l’appel au meurtre et à la négation réaffirmée de l’existence de l’Etat d’Israël.
Un silence pesant qui en dit long.
Le monde cédant face à la haine et le fascisme islamique.
Où sont donc les donneurs de leçons ?
Que sont devenus les apôtres de la non violence toujours prêts à condamner Israël ?
Un silence complice !
Le monde est resté silencieux devant les déclarations du chef du Hamas comme il l’est depuis de nombreuses années face aux appels au génocide du Tyran de Téhéran.
Chez nous, en France, certains, ne pouvant contenir leur détestation d’Israël, s’en prennent aux quelques musulmans courageux qui s’engagent et aspirent au vivre ensemble dans notre république laïque.
Dans le Nouvel observateur, le bien triste Pascal Boniface, qui s’était illustré en Août 2001 à travers un pamphlet accusateur intitulé » Lettre à un ami Israélien », n’a rien trouvé de mieux que de s’en prendre à l’ imam Chalghoumi de Drancy, qui œuvre avec force afin de briser le mur de l’incompréhension et de haine qui se forme entre les communautés musulmanes et juives.
Cet engagement, républicain et humaniste, ne trouve aucun crédit aux yeux du sombre Pascal Boniface.
Tout lui est reproché : sa médiatisation, son voyage en Israël, ses contacts avec la communauté juive, son rejet de l’intégrisme et son combat dans le cadre du dialogue inter-religieux.
Plutôt que de le soutenir dans son désir de voir un islam modéré de France prendre sa place dans la société française, il le caricature et lui conteste sa représentativité.
Il cherche à l’isoler afin de mieux le détruire.
Il conclut son propos en interpellant les médias en ces termes:
» ils inventent des représentants d’une communauté qui ne représentent qu’eux mêmes et ignorent ceux qui jouissent d’un large soutien populaire »
Que faut-il comprendre ?
Est-ce que pour Boniface, les musulmans de France se reconnaissent plus dans les terroristes de Gaza et dans les Mohamed Merah que dans les modérés réunis autour de l’imam de Drancy ?
Est-ce à travers la diabolisation des Hommes et Femmes de Paix que Pascal Boniface espère apaiser les tensions en France ?
La majorité silencieuse musulmane doit réagir et se faire entendre.
Elle doit s’exprimer, car au travers des porte-paroles auto-proclamés comme P. Boniface, elle risque l’isolement et n’a rien à gagner.
Dans son texte lamentable de 2001, Il faisait l’éloge de quelques juifs honteux comme Rony Brauman et d’autres, leur donnant une représentativité qu’ils n’ont pas.
Sa détestation d’Israël est telle que Boniface se permet de choisir:
À l’Homme de dialogue et de Paix qu’est l’Imam de Drancy, il préfère les détracteurs comme Rony Brauman
Au courage, il préfère la soumission.
Au vivre ensemble, il préfère la lutte inter-communautaire.
GIL TAIEB