Les milliardaires paniquent, les pauvres jubilent : le nouveau maire de New York, Zohra Mamdani, veut révolutionner la ville

Élu triomphalement à la tête de la ville la plus emblématique du capitalisme mondial, le nouveau maire de New York, Zohra Mamdani, promet un virage économique radical : hausse massive des impôts, gel des loyers, hausse du salaire minimum et 200 000 logements subventionnés. Les marchés s’inquiètent, les classes populaires exultent. Israël observe, inquiet, la montée d’un populisme pro-palestinien au cœur de l’Amérique.

Il se présente comme “le maire du peuple contre la finance”.
Mais pour une grande partie des milieux d’affaires new-yorkais, Zohra Mamdani incarne un cauchemar en costume.
Fils d’immigrés musulmans, figure de la gauche radicale du Parti démocrate, ce quadragénaire a bâti sa victoire sur un discours ouvertement anti-système : “Nous rendrons New York à ceux qui y vivent, pas à ceux qui la possèdent.”

Un programme économique révolutionnaire

Le nouveau maire n’a pas attendu son investiture pour dévoiler la couleur :

  • augmentation du taux d’imposition des sociĂ©tĂ©s de 7,25 % Ă  11,5 %;
  • crĂ©ation d’un impĂ´t supplĂ©mentaire de 2 % sur les revenus dĂ©passant un million de dollars;
  • gel de quatre ans des loyers pour près d’un million d’appartements;
  • salaire minimum relevĂ© Ă  30 $ de l’heure d’ici 2030;
  • construction de 200 000 logements publics ou subventionnĂ©s.

Ces mesures, selon Mamdani, doivent “corriger des décennies d’injustice sociale”.
Mais pour les investisseurs, elles menacent de vider la ville de ses entreprises et de plomber la croissance de la capitale économique américaine.

“C’est une déclaration de guerre contre la libre entreprise”, a dénoncé Michael Bloomberg, ancien maire et milliardaire, qui a pourtant contribué à la renaissance de New York après le 11 septembre.

Les élites paniquent, la rue applaudit

Dans les tours de Manhattan, les grands fonds d’investissement se préparent à délocaliser une partie de leurs activités.
À Wall Street, la nervosité est palpable.
“Un socialiste à la tête de New York, c’est l’oxymore du siècle”, ironise Anthony Pompliano, fondateur de Professional Capital Management.

Mais dans les quartiers populaires du Bronx et du Queens, le ton est tout autre : des célébrations spontanées ont éclaté dès l’annonce des résultats.
“Enfin quelqu’un qui pense à nous, pas aux banques”, a lancé un chauffeur de taxi pakistanais sur CBS News.

Pour Mamdani, le logement est la nouvelle frontière sociale.
Le maire entend consacrer 70 milliards de dollars à la construction de logements abordables, un projet qui nécessitera l’aval de l’État de New York et du Congrès — où la majorité républicaine, proche de Donald Trump, promet déjà de bloquer tout financement supplémentaire.

Trump contre-attaque depuis Washington

Le président Donald Trump n’a pas tardé à réagir, accusant Mamdani de “vouloir transformer New York en Caracas”.
Selon la Maison-Blanche, les coupes budgétaires fédérales à venir — notamment dans les programmes de logement et de développement urbain — viseront directement les villes qui prônent un socialisme fiscal irresponsable.

Un haut responsable du ministère du Logement a d’ailleurs prévenu :

“Si New York choisit la redistribution plutôt que la production, qu’elle ne compte pas sur les contribuables américains pour payer la note.”

Une victoire identitaire autant qu’idéologique

La victoire de Mamdani ne se limite pas à la politique économique.
Premier musulman pratiquant élu maire de New York, il a réussi à fédérer autour de lui une coalition d’immigrés, de jeunes progressistes et de groupes pro-palestiniens, souvent hostiles à Israël.

“Le peuple palestinien m’inspire dans son combat pour la justice”, avait-il déclaré en 2021, déclenchant une vive controverse.
Cette ligne pro-palestinienne inquiète aujourd’hui la communauté juive new-yorkaise et les entrepreneurs israéliens installés dans la métropole, qui redoutent un climat d’hostilité larvée.

“Sous l’ancien maire Adams, nous avions une coopération ouverte et un soutien explicite à Israël. Mamdani change la donne”, a expliqué Guy Franklin, fondateur de Israeli Mapped in NY, au micro de Ynet.
“Les fondateurs israéliens de start-ups continueront à travailler, mais l’ambiance devient clairement plus froide.”

Une menace pour la Tech israélienne à New York

Les start-ups israéliennes, particulièrement actives dans la cybersécurité et la fintech, emploient plus de 12 000 personnes à New York.
Or, plusieurs experts estiment que la politique de Mamdani — combinant fiscalité punitive, gel des loyers et rhétorique anti-israélienne — risque de freiner les investissements étrangers.

Les analystes rappellent que 45 % des investisseurs étrangers dans la Tech new-yorkaise viennent d’Israël, du Royaume-Uni et du Japon.
Une “fuite des cerveaux” ou une migration des sièges vers Miami ou Austin est déjà évoquée par certains dirigeants.

Un laboratoire de gauche radicale sous tension

New York devient ainsi un laboratoire mondial du progressisme économique — mais aussi un test de sa viabilité.
Les économistes sont divisés :

  • les uns y voient une chance historique de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s dans une ville oĂą 1 % de la population contrĂ´le 40 % des richesses;
  • les autres y lisent une utopie ruineuse, vouĂ©e Ă  reproduire les Ă©checs des grandes expĂ©riences socialistes urbaines.

L’avenir dira si Mamdani transformera New York ou s’il en précipitera le déclin.
Mais une chose est sûre : son élection marque un tournant politique majeur dans l’Amérique urbaine, à rebours du vent conservateur qui souffle depuis la réélection de Donald Trump.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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