Les orphelins de Meron sortent des shiva : « Nous avons besoin d’une enquĂȘte rĂ©elle et sĂ©rieuse »

63 enfants qui ont perdu leur pÚre à Meron sont restés orphelins, dont les cinq enfants d'Ariel Tzadik. "C'est une vie complÚtement différente sans lui, il était tout", a déclaré Mandy, 19 ans, à propos de sa premiÚre semaine sans pÚre. Il a ajouté que pour le moment, il ne recherche pas de coupables, "mais nous ne nous reposerons pas et ne nous tairons pas tant que la vérité ne sera pas révélée".

63 enfants sont devenus orphelins aprĂšs avoir perdu leur pĂšre dans la catastrophe, dont les cinq enfants d’Ariel Tzadik de JĂ©rusalem.

« Je n’ai pas rĂ©alisĂ© dans mon rĂȘve le plus fou que mon pĂšre Ă©tait l’un des morts », a dĂ©clarĂ© Mandy, qui a fourni les premiers soins aux blessĂ©s Ă  Meron. « Je ne pense pas qu’il soit possible de digĂ©rer une telle chose du tout, ce n’est pas simple. On se retrouve avec cinq enfants, quatre fils et une fille, le plus jeune n’a que neuf ans. Le souci de la famille m’est tombĂ© dessus, c’est un engagement qui m’est tombĂ© comme ça tout Ă  coup, Ă  la maniĂšre de papa.  »
Jeudi, le procureur gĂ©nĂ©ral Avichai Mandelblit a annoncĂ© qu’il avait formulĂ© un plan pour une  » vaste enquĂȘte  » sur la catastrophe, et que le DĂ©partement des enquĂȘtes policiĂšres (DIP) et la police, qui enquĂȘtent sĂ©parĂ©ment, coopĂ©reront Ă©galement. Mandy a dĂ©clarĂ© qu’il ne recherchait pas actuellement de coupables, « parce que cela ne me ramĂšnera pas papa. Mais nous ne nous reposerons pas et ne nous tairons pas tant que la vĂ©ritĂ© ne sera pas rĂ©vĂ©lĂ©e. Il doit y avoir l’enquĂȘte la plus rĂ©elle, la plus cohĂ©rente et la plus sĂ©rieuse. C’est une omission anormale. « 

Ariel Tzadik et ses trois fils aĂźnĂ©s prĂ©voyaient de passer le Shabbat Lag B’Omer dans un camping prĂšs de Meron. Un des frĂšres a voyagĂ© plus tĂŽt et a installĂ© une tente. Ils ont organisĂ© une rencontre en allumant un feu Ă  Meron, mais le dĂ©sastre s’est produit. Nous l’avons emmenĂ© avec nous au camping et sommes repartis sans lui. Personne n’aurait imaginĂ© ce qui allait se passer « , a dĂ©clarĂ© Mandy.

«Nous Ă©tions au deuxiĂšme Ă©clairage de Toldot Aharon et un ami m’a appelĂ© et m’a dit que la rĂ©animation Ă©tait pratiquĂ©e sur des personnes. Il a dit qu’il y avait un grand nombre de blessĂ©s. J’ai vu les forces de secours courir et en vertu de ma position d’officier d’urgence ( « En arrivant, la situation n’était pas du tout simple. Certains corps ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s et il y avait une horreur, ces vues ne me sortent pas de la tĂȘte », a rĂ©pĂ©tĂ© Mandy.

« Il s’avĂšre que papa n’était qu’à quelques mĂštres de moi, » continua Mandy. «Tout en aidant les blessĂ©s, je reçois un appel de ma mĂšre indiquant que mon frĂšre de 11 ans, Levi Yitzhak, a Ă©tĂ© perdu. Je lui ai dit qu’il Ă©tait avec papa et elle a insistĂ© sur le fait qu’il n’était pas avec lui. J’ai essayĂ© d’appeler papa pour lui demander s’il voyait mon petit frĂšre et qu’il ne rĂ©pondait pas au tĂ©lĂ©phone. « Comme nous parce que c’était une personne physiquement forte et solide et que nous pensions qu’il aidait les ambulanciers Ă  Ă©vacuer les blessĂ©s. J’ai essayĂ© d’appeler Levi Yitzhak et il n’y avait pas de rĂ©ponse. Je suis montĂ© et lĂ  je l’ai trouvĂ©. Il m’a dit que papa l’avait laissĂ© dehors et lui avait dit qu’il allait danser. « 

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Les garçons ont essayĂ© de localiser leur pĂšre toute la nuit, pour recueillir des informations sur lui. «Vers le matin, nous avons pensĂ© qu’il viendrait chercher les tĂ©filines dans la tente du camping, nous avons pensĂ© qu’il avait perdu son tĂ©lĂ©phone. A 06h30 du matin, nous avons vu qu’il ne venait pas et nous avons dĂ©cidĂ© de rentrer chez nous. Nous avons pliĂ© les choses et sur le chemin du retour j’ai vu des nouvelles, je n’imaginais pas qu’il Ă©tait parmi les morts ou mĂȘme gravement blessĂ© « .

Selon Mandy, «l’incertitude est dĂ©chirante, effrayante et stressante. Elle se dĂ©chire en lambeaux et elle n’est pas perçue, surtout aprĂšs une telle nuit et aprĂšs toutes ces vues. Nous avons envoyĂ© notre oncle Ă  Abou Kabir et avons vu qu’il n’y avait aucune information. Seulement une heure et demie avant samedi, nous avons reçu cette nouvelle amĂšre et illogique, que papa n’est pas parmi les vivants. « 

Mandy a racontĂ© sa derniĂšre conversation avec son pĂšre, quelques heures seulement avant sa mort. «Nous avons passĂ© un appel vidĂ©o alors qu’il Ă©tait en route avec mon petit frĂšre Ă  Meron. Je ne me souviens plus des mots. J’ai dansĂ© et photographiĂ© moi-mĂȘme en train de danser et leur montrant l’atmosphĂšre pendant qu’ils Ă©taient sur la route, je leur ai dit ‘viens, amusez-vous », a dĂ©clarĂ© Mandy.

« C’est une vie complĂštement diffĂ©rente sans lui, » dit tristement Mandy. « Il Ă©tait tout. Papa se souciait de l’amour gratuit, de l’amour d’IsraĂ«l. Il travaillait toute la semaine et le vendredi il se rendait dans la vieille ville de JĂ©rusalem, Ă©coutait un shiour des Hassidim et proposer aux gens des mettre les tefillin. Il se souciait que chaque juif mettrait des tefillin. « C’est comme ça qu’il s’est comportĂ© pendant 20 ans. C’était dans son sang d’aider les gens et de prendre soin d’eux. Si je pouvais lui dire quelques mots, je le ferais pour lui dire de revenir ici rapidement et que nous l’aimons. »


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