63 enfants sont devenus orphelins aprĂšs avoir perdu leur pĂšre dans la catastrophe, dont les cinq enfants dâAriel Tzadik de JĂ©rusalem.
« Je nâai pas rĂ©alisĂ© dans mon rĂȘve le plus fou que mon pĂšre Ă©tait lâun des morts », a dĂ©clarĂ© Mandy, qui a fourni les premiers soins aux blessĂ©s Ă Meron. « Je ne pense pas quâil soit possible de digĂ©rer une telle chose du tout, ce nâest pas simple. On se retrouve avec cinq enfants, quatre fils et une fille, le plus jeune nâa que neuf ans. Le souci de la famille mâest tombĂ© dessus, câest un engagement qui mâest tombĂ© comme ça tout Ă coup, Ă la maniĂšre de papa.  »
Jeudi, le procureur gĂ©nĂ©ral Avichai Mandelblit a annoncĂ© quâil avait formulĂ© un plan pour une  » vaste enquĂȘte  » sur la catastrophe, et que le DĂ©partement des enquĂȘtes policiĂšres (DIP) et la police, qui enquĂȘtent sĂ©parĂ©ment, coopĂ©reront Ă©galement. Mandy a dĂ©clarĂ© quâil ne recherchait pas actuellement de coupables, « parce que cela ne me ramĂšnera pas papa. Mais nous ne nous reposerons pas et ne nous tairons pas tant que la vĂ©ritĂ© ne sera pas rĂ©vĂ©lĂ©e. Il doit y avoir lâenquĂȘte la plus rĂ©elle, la plus cohĂ©rente et la plus sĂ©rieuse. Câest une omission anormale. «Â
Ariel Tzadik et ses trois fils aĂźnĂ©s prĂ©voyaient de passer le Shabbat Lag BâOmer dans un camping prĂšs de Meron. Un des frĂšres a voyagĂ© plus tĂŽt et a installĂ© une tente. Ils ont organisĂ© une rencontre en allumant un feu Ă Meron, mais le dĂ©sastre sâest produit. Nous lâavons emmenĂ© avec nous au camping et sommes repartis sans lui. Personne nâaurait imaginĂ© ce qui allait se passer « , a dĂ©clarĂ© Mandy.
«Nous Ă©tions au deuxiĂšme Ă©clairage de Toldot Aharon et un ami mâa appelĂ© et mâa dit que la rĂ©animation Ă©tait pratiquĂ©e sur des personnes. Il a dit quâil y avait un grand nombre de blessĂ©s. Jâai vu les forces de secours courir et en vertu de ma position dâofficier dâurgence ( « En arrivant, la situation nâĂ©tait pas du tout simple. Certains corps ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s et il y avait une horreur, ces vues ne me sortent pas de la tĂȘte », a rĂ©pĂ©tĂ© Mandy.
« Il sâavĂšre que papa nâĂ©tait quâĂ quelques mĂštres de moi, » continua Mandy. «Tout en aidant les blessĂ©s, je reçois un appel de ma mĂšre indiquant que mon frĂšre de 11 ans, Levi Yitzhak, a Ă©tĂ© perdu. Je lui ai dit quâil Ă©tait avec papa et elle a insistĂ© sur le fait quâil nâĂ©tait pas avec lui. Jâai essayĂ© dâappeler papa pour lui demander sâil voyait mon petit frĂšre et quâil ne rĂ©pondait pas au tĂ©lĂ©phone. « Comme nous parce que câĂ©tait une personne physiquement forte et solide et que nous pensions quâil aidait les ambulanciers Ă Ă©vacuer les blessĂ©s. Jâai essayĂ© dâappeler Levi Yitzhak et il nây avait pas de rĂ©ponse. Je suis montĂ© et lĂ je lâai trouvĂ©. Il mâa dit que papa lâavait laissĂ© dehors et lui avait dit quâil allait danser. «Â
Les garçons ont essayĂ© de localiser leur pĂšre toute la nuit, pour recueillir des informations sur lui. «Vers le matin, nous avons pensĂ© quâil viendrait chercher les tĂ©filines dans la tente du camping, nous avons pensĂ© quâil avait perdu son tĂ©lĂ©phone. A 06h30 du matin, nous avons vu quâil ne venait pas et nous avons dĂ©cidĂ© de rentrer chez nous. Nous avons pliĂ© les choses et sur le chemin du retour jâai vu des nouvelles, je nâimaginais pas quâil Ă©tait parmi les morts ou mĂȘme gravement blessĂ© « .
Selon Mandy, «lâincertitude est dĂ©chirante, effrayante et stressante. Elle se dĂ©chire en lambeaux et elle nâest pas perçue, surtout aprĂšs une telle nuit et aprĂšs toutes ces vues. Nous avons envoyĂ© notre oncle Ă Abou Kabir et avons vu quâil nây avait aucune information. Seulement une heure et demie avant samedi, nous avons reçu cette nouvelle amĂšre et illogique, que papa nâest pas parmi les vivants. «Â
Mandy a racontĂ© sa derniĂšre conversation avec son pĂšre, quelques heures seulement avant sa mort. «Nous avons passĂ© un appel vidĂ©o alors quâil Ă©tait en route avec mon petit frĂšre Ă Meron. Je ne me souviens plus des mots. Jâai dansĂ© et photographiĂ© moi-mĂȘme en train de danser et leur montrant lâatmosphĂšre pendant quâils Ă©taient sur la route, je leur ai dit âviens, amusez-vous », a dĂ©clarĂ© Mandy.
« Câest une vie complĂštement diffĂ©rente sans lui, » dit tristement Mandy. « Il Ă©tait tout. Papa se souciait de lâamour gratuit, de lâamour dâIsraĂ«l. Il travaillait toute la semaine et le vendredi il se rendait dans la vieille ville de JĂ©rusalem, Ă©coutait un shiour des Hassidim et proposer aux gens des mettre les tefillin. Il se souciait que chaque juif mettrait des tefillin. « Câest comme ça quâil sâest comportĂ© pendant 20 ans. CâĂ©tait dans son sang dâaider les gens et de prendre soin dâeux. Si je pouvais lui dire quelques mots, je le ferais pour lui dire de revenir ici rapidement et que nous lâaimons. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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