Les prix du pétrole ont bondi de 9 % lundi au milieu des informations faisant état d’un éventuel embargo occidental sur les approvisionnements pétroliers russes et d’un retard dans le retour de « l’or noir » iranien sur le marché.

Le brut Brent a augmenté de 12,6 $ (10,6 %) à 130 $ le baril, tandis que le pétrole léger du Texas s’échangeait à 126 $, soit 10,41 $ (9 %) de plus. Il s’agit du prix du pétrole le plus élevé depuis juillet 2008, lorsque le prix du baril atteignait 147 dollars.

Le 7 mars en Europe, le prix du gaz a dépassé pour la première fois de l’histoire 3 600 dollars par 1 000 mètres cubes.

Dimanche, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré que Washington et ses alliés discutaient d’une interdiction des importations de pétrole russe. La Maison Blanche coordonne cette question avec les principaux comités du Congrès. Une source proche du dossier a déclaré à Reuters que les Européens comptaient sur les approvisionnements pétroliers russes mais avaient convenu au cours des dernières 24 heures de discuter d’un embargo pétrolier contre la Russie.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a déclaré que la Chambre examinerait un projet de loi visant à interdire les importations de pétrole russe aux États-Unis et proposerait également au Congrès d’approuver un programme d’aide de 10 milliards de dollars à l’Ukraine.

Le Japon, dont la Russie est le cinquième fournisseur de pétrole, négocie également avec des partenaires occidentaux un éventuel embargo.

Le retard dans la signature d’un accord sur le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions contre celui-ci est un facteur supplémentaire de tension sur le marché de l’énergie. L’Occident avait l’intention de compenser le pétrole russe par du pétrole iranien. Sergueï Lavrov a déclaré hier que la Russie ne signerait pas l’accord à moins qu’il ne soit garanti au plus haut niveau que les sanctions n’affecteraient pas la coopération économique et militaro-technique de Moscou avec Téhéran.

Pendant ce temps, dans un contexte d’instabilité sans précédent, les investisseurs délaissent le shekel et reviennent rapidement au dollar, seul refuge en temps de grande tempête. Cela n’a pas tardé à affecter le dollar à la Bourse de Tel-Aviv : le dollar américain s’est apprécié dans la matinée de 1,5 % (3,29), et l’euro de 0,2 % (3,58).