Les procureurs en France n’ont pas inclus l’élément aggravé d’un crime de haine dans l’acte d’accusation de trois hommes qui auraient désigné une famille juive pour un cambriolage à leur domicile.
Lors du cambriolage de 2017, les suspects sont accusés d’avoir pénétré de force dans la maison parisienne de Roger Pinto, président de Siona, un groupe qui représente les Juifs séfarades. Les assaillants, dont deux portaient des masques, ont battu le fils et la femme de Pinto dans une maison située dans la banlieue nord-est de Livry Gargan. L’un des cambrioleurs a déclaré : «Vous, les Juifs, avez de l’argent», selon les membres de la famille.
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, ou BNVCA, a déclaré qu’il était « stupéfait et indigné » à propos de l’acte d’accusation déposé ce mois-ci contre cinq accusés arrêtés en 2017. Ils doivent être jugés pour cambriolage, a déclaré BNVCA.
Plus tôt ce mois-ci, BNVCA et le groupe de coordination des communautés juives françaises du CRIF ont protesté contre la décision préliminaire d’un juge d’instruction qui a déclaré qu’un musulman qui a tué son voisin juif en 2017 alors qu’il criait pour Allah et l’appelait « démon » n’est probablement pas criminellement responsable de ses actes, car il avait fumé beaucoup de marijuana avant l’incident.
Sammy Ghozlan, dans un communiqué, a déclaré que ces décisions, ainsi que d’autres qui « nient le caractère antisémite des crimes motivés par la haine contre les Juifs » « seront une tache » pour l’État français à la lumière de l’histoire.