Un accord est en cours entre les propriétaires de fermes laitières et le chef du Conseil économique national, le professeur Avi Simhon.

L’économiste propose de réformer l’industrie laitière et d’en faire un marché libre. Cela devrait conduire à l’annulation de la surveillance des prix des produits laitiers de base, à la suppression des quotas pour la production de lait et, parallèlement, à l’ouverture du marché aux importations.

Aujourd’hui, les exploitations laitières opèrent conformément aux directives de l’État qui déterminent la quantité de lait qu’elles doivent produire. Le système est très similaire à l’économie planifiée soviétique, dans laquelle le gouvernement décidait quelle quantité une denrée particulière devait être produite au cours du plan quinquennal. Au sommet, il a été décidé que le pays avait besoin de 1,5 milliard de litres de lait par an.

Ce système loin de l’économie de marché sera brisé. Simhon a proposé deux options. La première : le marché des produits laitiers devrait être pleinement ouvert jusqu’en 2025 et, pendant les six années restantes, le secteur devra s’adapter aux nouvelles conditions.

La deuxième option consiste à supprimer immédiatement les quotas de production de lait. Tous ceux qui veulent produire du lait pourront le faire dans les volumes qu’ils jugent bénéfiques. Le processus s’accompagnera de l’ouverture du marché aux importations.

Selon la deuxième option, les agriculteurs pourront fermer les étables et recevoir une compensation de 2 à 3 millions de shekels pour la ferme.

La question de l’importation de produits laitiers repose depuis de nombreuses années sur la nécessité de soutenir les producteurs laitiers nationaux. Si la réforme a lieu, il y a une chance de voir sur les tables israéliennes des fromages européens à des prix beaucoup plus bas qu’aujourd’hui. Nous ajoutons que l’importation en franchise de droits de ces fromages est citée, et l’une des raisons est le protectionnisme.

Comme l’a rapporté hier le journal israélien, le chef de l’Association des agriculteurs et le secrétaire général du Mouvement Moshov, Meir Tsur, ont réagi positivement au projet de réforme de Simhon. « Sa proposition est la base pour entamer les négociations », a-t-il déclaré.

Les discussions sur le retrait de l’État du contrôle de la production laitière se déroulent dans un contexte de litige entre le ministre des Finances Kahlon et la plus grande entreprise laitière Tnuva. Cette dernière exige de relever les prix des produits contrôlés, ce que Kahlon refuse de faire pour des considérations électorales.

Lors de la dernière réunion de la BAGAC, il a été décidé de donner aux parties 45 jours supplémentaires pour trouver une solution mutuellement acceptable.