Le leader des rebelles, Ahmad al-Sharaa, a déclaré qu’il garantirait la stabilité sur le plateau du Golan et a appelé à une coopération régionale ainsi qu’à un rapprochement avec l’Occident. Son entourage insiste sur le fait qu’« Israël n’est pas un ennemi » et qu’il existe une volonté de construire un avenir de bon voisinage.
Un leadership en mutation
Ahmad al-Sharaa, anciennement connu sous le nom d’Abu Muhammad al-Julani, est issu des mouvements islamiques radicaux, notamment Daech et Jabhat al-Nusra, qui s’est transformé en Hay’at Tahrir al-Sham. Pourtant, il adopte aujourd’hui une rhétorique pragmatique et s’efforce de s’adapter à la nouvelle réalité syrienne.
En ce qui concerne Israël, al-Sharaa a affirmé qu’il ne permettrait pas d’attaques depuis le territoire syrien. Il s’est engagé à respecter l’accord de séparation des forces de 1974 sur le plateau du Golan et a demandé à l’ONU de prolonger le mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (UNDOF).
Une ouverture vers l’Occident et Israël
Des sources proches du leader rebelle déclarent que la nouvelle Syrie a besoin du soutien des pays de la région et de l’Occident pour réussir. Ces mêmes sources soulignent qu’al-Sharaa souhaite renforcer les liens avec Israël et se positionner comme un acteur fiable dans la région, bien qu’il manque encore d’expérience en matière de politique régionale et internationale.
Al-Sharaa est conscient que ses actions seront surveillées de près par Israël. Il espère que la coopération pourra inclure un soutien militaire occidental pour reconstruire une armée nationale indépendante de la Russie et de l’Iran, dont la présence en Syrie a pris fin.
Un potentiel pour la paix
L’entourage d’al-Sharaa estime qu’il pourrait à l’avenir signer un accord de paix avec Israël, incluant un règlement sur le plateau du Golan. Originaire de cette région, al-Sharaa souhaite transformer les relations israélo-syriennes en un partenariat bénéfique pour les deux nations et pour la stabilité régionale.
Un défi de gouvernance
Les observateurs soulignent cependant que la Syrie post-Assad fait face à un défi majeur : construire une gouvernance inclusive qui représente ses divers groupes ethniques et religieux. Une domination exclusive d’un courant islamique, radical ou non, pourrait compromettre la stabilité et la reconstruction du pays.
Conclusion : un avenir incertain mais prometteur
Les intentions d’Ahmad al-Sharaa de se rapprocher d’Israël et de chercher une reconnaissance occidentale sont perçues comme une tentative de normaliser la Syrie dans le contexte régional. Toutefois, il devra prouver sa capacité à rassembler les différentes factions syriennes et à établir des relations pacifiques avec ses voisins.
Le chemin vers la paix reste semé d’embûches, mais les déclarations et actions d’al-Sharaa ouvrent une fenêtre d’opportunité pour des relations plus stables entre la Syrie et Israël, ainsi qu’une réintégration progressive de la Syrie sur la scène internationale.