Alors qu’Israël est tendu dans l’attente d’une réponse iranienne à l’attaque du consulat en Syrie, l’Iran recherche les responsables de la fuite d’informations sur l’arrivée d’une délégation de haut rang du CGRI en Syrie.
Selon les médias arabes, jusqu’au récent incident, les chefs militaires iraniens pensaient que le consulat iranien à Damas était un lieu sûr pour des réunions de haut niveau, estimant qu’il était protégé par les normes diplomatiques internationales. Cependant, l’élimination de sept hauts responsables militaires iraniens, dont le commandant de la Force Qods Mohammad Reza Zahedi et son adjoint, le général de brigade Mohammad Hadi Haji Rahimi, a montré que cette croyance était fausse.
Zahedi est arrivé en Syrie environ 24 heures avant l’attaque et se trouvait sur le terrain de l’ambassade avec deux autres hauts commandants, selon une source iranienne de haut rang qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat. Tous trois étaient là pour « discuter de la logistique opérationnelle et du travail de coordination », dont les détails n’ont pas été divulgués.
Une autre source de sécurité iranienne a déclaré que Téhéran enquêtait sur la fuite d’informations sur les mouvements de Zahedi vers les services de renseignement israéliens. Quoi qu’il en soit, les services de renseignement iraniens entendent modifier leurs mesures de sécurité.
Un responsable des renseignements militaires syriens a déclaré qu’il y avait des bâtiments dans la zone du consulat qu’Israël utilisait auparavant pour des dispositifs de surveillance et d’espionnage, et qu’au cours des derniers mois, Israël a intensifié ses efforts pour développer des méthodes permettant d’obtenir des informations de renseignement par l’intermédiaire de diverses personnes proches de l’Iran.
Quoi qu’il en soit, la plupart des experts s’accordent sur le fait qu’il n’y a plus d’endroit sûr pour les forces iraniennes en Syrie. Dans une récente interview, l’historien et publiciste iranien Arash Azizi a même suggéré que la récente attaque pourrait conduire au retrait des forces du CGRI de Syrie, car cela devient trop dangereux pour les Iraniens. Et le gouvernement syrien, qui tente de normaliser ses relations avec d’autres pays arabes, ne s’y oppose pas et se contentera en fait du départ des forces iraniennes de son territoire.