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Les soldates observatrices ont prévenu le danger du 7 octobre, les commandants ont ignoré : « Si vous continuez à nous harceler, vous serez jugé »

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« Si vous continuez à nous harceler sur cette question, vous serez jugé » : ce sont les nouveaux témoignages d’observatrices ayant servi près de la frontière de Gaza. Dans les témoignages des soldates, elles racontent comment, pendant des mois, elles ont alerté à plusieurs reprises sur les changements qu’ils constataient sur le terrain, qui nécessitent une attention particulière et déclenchent des signaux d’alarme.

Selon elles, les soldates ont informé leurs commandants qu’il y avait des entraînements, des anomalies et des préparatifs à proximité de la frontière. Entre autres choses, elles ont décrit comment de plus en plus de gens qui n’avaient jamais visité cette région s’y installent soudainement, comment les agriculteurs qui venaient jour après jour travailler les champs ne viennent plus sur place et sont remplacés par d’autres « agriculteurs », et elles reconnaissent surtout une autre caractéristique, celle qui leur a fait sonner l’alerte.

Ces observatrices avaient le sentiment de ne pas être écoutées, que ce qu’elles voyaient n’était pas pris en compte. Il y en a qui ont décidé d’alerter l’un des commandants supérieurs du secteur, et voici la réponse qu’ils ont reçue de sa part : « Je ne veux plus entendre parler de ces absurdités. Si vous nous embêtez encore avec ces choses-là, vous ferez face à un procès. »

Un commandant supérieur des observateurs qui ont alerté
Le commandant a menacé les observatrices d’un procès

En outre, nous avons publié ce soir que les observatrices qui servent près de la frontière, ceux qui ont perdu des amies assassinées ou kidnappées, ne bénéficient pas d’une surveillance étroite de la part de psychologues de la part de l’armée, et récemment la demande suivante leur a été adressée, une sorte de condition impossible : « Soit vous revenez à votre poste dans les deux semaines, soit vous signez une renonciation et vous passez à un autre poste ».

La réponse du porte-parole de Tsahal : « Tsahal et ses commandants accompagnent de près et avec sensibilité tous les soldats et militaires qui étaient présents lors des événements . Les soldats et soldates sont accompagnés par des professionnels de la santé du système de santé mentale, c’est en plus du contact continu avec leurs commandants qui sont une enveloppe et une oreille attentive. Leur retour au travail sera accompagné progressivement, avec sensibilité et en fonction de la situation de chacun. Il n’est pas prévu de prendre des mesures disciplinaires à leur encontre. S’il y a des conversations qui reflètent le contraire, alors elles sont contraires aux lignes directrices et elles seront traitées en conséquence. »