Les médias d’État syriens ont commencé mardi 17 avril à affirmer qu’Israël avait lancé une frappe aérienne mardi matin sur la base aérienne de Shayrat près de Homs, mais en quelques heures la Syrie a complètement changé la déclaration pour dire qu’il n’y avait eu aucune attaque.

Le rapport précédent comprenait l’affirmation de l’Agence de presse arabe syrienne (SANA) selon laquelle les défenses aériennes syriennes avaient réussi à abattre au moins neuf missiles israéliens, mais n’avaient pas précisé si l’un des missiles avait atteint sa cible.

Le site pro-régime Al-Masdar News a déclaré qu’une source militaire syrienne lui avait rapporté que la cible était en fait l’aéroport militaire T-4, plusieurs explosions ayant eu lieu dans cette zone.

Un commandant anonyme de l’alliance militaire régionale soutenant le régime d’Assad a déclaré à l’agence de presse Reuters, quelques heures plus tard, qu’une cyber-attaque avait déclenché une « fausse alerte » qui avait entraîné le tir de plusieurs missiles anti-aériens et qu’il n’y avait eu aucune attaque.

Le commandant a déclaré qu’Israël et les États-Unis avaient plutôt lancé « une attaque électronique conjointe » sur les systèmes radar syriens, qui avait été traitée par des experts russes.

La base aérienne de Shayrat a en fait été attaquée par les États-Unis en 2017 en réponse à une attaque meurtrière par des armes chimiques contre des civils syriens par les forces gouvernementales du président Bachar al-Assad.

Il semble donc qu’aujourd’hui les missiles syriens se soient envolés dans le ciel pour rien, sans même qu’Israël se déplace pour les détruire…