Les terroristes piégés dans les tunnels de Rafah tentent de fuir : le siège se resserre et les aveux se multiplient

Dans les profondeurs de Rafah, là où le réseau souterrain du Hamas constituait autrefois la colonne vertébrale de son pouvoir militaire, s’écrit depuis plusieurs jours un chapitre révélateur de l’affaiblissement stratégique de l’organisation terroriste. Les informations provenant du terrain décrivent le même tableau : des terroristes piégés, à bout de forces, tentant de s’extraire de tunnels dont ils ne contrôlent plus ni les sorties ni la logistique interne. Au fil des heures, les forces de Tsahal poursuivent un travail méthodique : intercepter, encercler, neutraliser. Les récits des combattants capturés, eux, mettent en lumière une réalité que le Hamas cherchait à masquer depuis longtemps : l’effondrement de sa capacité opérationnelle dans la zone orientale de Rafah, l’un de ses bastions historiques.

Au cours des dernières quarante-huit heures, onze terroristes ont été éliminés en tentant d’échapper aux galeries souterraines, tandis que six autres ont été appréhendés après s’être rendus, incapables de continuer à survivre sous terre. Les soldats de Tsahal, opérant dans la zone avec les brigades Golani et Nahal, ont resserré progressivement l’étau, jusqu’à atteindre un point où les terroristes n’ont plus d’autre choix que de remonter à la surface, épuisés, désorientés, affamés. Ceux qui ont été capturés confirment tous le même scénario : l’eau et la nourriture s’épuisent, les systèmes de ventilation ont été endommagés par les frappes ciblées, et la possibilité même de se déplacer d’un segment à un autre est devenue impossible. Les tunnels, autrefois décrits comme une « forteresse souterraine », ressemblent désormais davantage à des pièges mortels.

Les estimations actuelles situent entre 60 et 80 le nombre de terroristes encore coincés dans ce réseau segmenté. Au moins dix d’entre eux seraient déjà morts, probablement à la suite de violences internes, de blessures non soignées ou d’effondrements structurels provoqués par les frappes israéliennes. Les survivants se trouvent répartis en sections isolées, chacune abritant environ trente hommes, sans possibilité de communication ou de renforts. L’un d’entre eux, selon les informations israéliennes, n’est autre que le commandant du bataillon de Rafah Est, figure centrale de la hiérarchie terroriste dans la région. Jusqu’à preuve du contraire, il serait toujours en vie, piégé aux côtés de ses hommes – scénario qui fragilise fortement la chaîne de commandement du Hamas dans le secteur.

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Cette lente agonie souterraine n’est pas un hasard militaire : elle illustre la stratégie israélienne visant à démanteler les capacités opérationnelles du Hamas sans relancer de vastes manœuvres terrestres, en cohérence avec les paramètres de la trêve en vigueur. Contrairement à la propagande diffusée par les réseaux affiliés à l’organisation terroriste, les forces israéliennes déployées dans le sud de la bande de Gaza respectent les lignes convenues dans le cadre des arrangements sécuritaires, tout en conservant une marge d’action précise pour neutraliser les menaces directes. Le communiqué militaire publié aujourd’hui confirme cette approche : au terme d’une poursuite de vingt-quatre heures, les dix-sept terroristes identifiés comme tentant de s’évader des tunnels ont tous été éliminés ou capturés. L’opération n’a pas dévié de la doctrine annoncée : frapper uniquement lorsque des éléments ennemis représentent un danger direct ou tentent de se repositionner en violation de la trêve. L’armée souligne rester déployée conformément à l’accord, tout en menant des actions ciblées pour éliminer toute menace et démanteler systématiquement l’infrastructure terroriste.

Les témoignages obtenus lors des interrogatoires du Shabak complètent la scène d’une organisation interne fracturée : les détenus parlent d’épuisement extrême, d’un commandement désorganisé, de tensions entre groupes cloisonnés par l’absence de rotation et de ravitaillement. Plusieurs d’entre eux décrivent une peur panique des frappes israéliennes, qui ont réussi à isoler les segments de tunnel les uns des autres, transformant des kilomètres de galeries stratégiques en autant de compartiments hermétiques, chacun livré à son propre désarroi. Les prisonniers parlent d’un sentiment d’abandon total : plus de communication avec les échelons supérieurs, plus de visibilité sur la situation à l’extérieur, et aucune perspective de renfort. Une partie d’entre eux évoque même l’idée de s’être « retrouvés comme des rats », coincés dans les entrailles de Rafah sans eau, sans issue, sans commandement clair.

La situation est d’autant plus paradoxale que ces éléments piégés constituaient autrefois le noyau dur des forces d’intervention de Rafah Est, l’un des secteurs les plus fortement militarisés de la bande de Gaza. Leur effondrement opérationnel, presque sans bataille ouverte, révèle l’ampleur du démantèlement structurel imposé par les forces israéliennes ces derniers mois, notamment à travers la maîtrise totale des axes d’infiltration, l’identification des systèmes souterrains, et la neutralisation progressive des commandements intermédiaires. Ce phénomène n’est pas isolé : il s’inscrit dans un tableau général où le Hamas, pris sous les contraintes de la trêve qu’il viole régulièrement, a perdu l’initiative tactique. Les récentes tentatives de fuite, suivies d’éliminations ou de redditions, révèlent un effondrement interne rarement observé depuis le début du conflit.

Les forces de Tsahal, quant à elles, poursuivent leur présence sur le terrain avec un mélange d’attention diplomatique et de détermination militaire. Les commandos spécialisés, déployés avec une extrême précision, ferment les accès, verrouillent les zones de sortie, surveillent les variations du sol qui signalent les émergences possibles. La tactique se révèle payante : les terroristes qui tentent de s’extraire sont immédiatement repérés, suivis et neutralisés. Ceux qui se rendent sont transférés aux services de sécurité intérieure pour obtenir des informations sur la structure restante du réseau, la localisation éventuelle d’autres tunnels et la présence du commandant de la zone. Chaque capture contribue ainsi à affiner la cartographie du sous-sol de Rafah, un élément central pour anticiper la phase finale du démantèlement.

Ce processus, s’il reste inscrit dans un cadre opérationnel limité par la trêve, n’en demeure pas moins un message clair envoyé au Hamas : aucune zone ne constitue un sanctuaire. Rafah, que l’organisation présentait comme son refuge imprenable, se transforme progressivement en piège hermétique pour ceux qui y avaient trouvé refuge. Le choix laissé aux derniers éléments retranchés paraît désormais d’une simplicité brutale : se rendre ou mourir. C’est la conclusion sèche d’une opération qui n’a pas recours à des assauts massifs, mais à une combinaison d’encerclement, de pression graduelle et de renseignement de haute précision. Si les jours à venir suivent la dynamique actuelle, il est probable que l’ensemble du réseau visé de Rafah Est s’effondre sans affrontement majeur.

Pour Israël, cette avancée tactique dans les tunnels renforce une vérité géopolitique que de nombreuses capitales préfèrent ignorer : malgré les condamnations publiques et les discours diplomatiques ambigus, la puissance militaire israélienne et la précision de son système de renseignement demeurent des références que même les alliés les plus critiques ne peuvent se permettre d’ignorer. Chaque terroriste qui remonte des tunnels pour se rendre démontre à quel point la stratégie souterraine du Hamas est devenue un fardeau pour ses propres hommes. Le siège de Rafah pourrait bien devenir l’un des épisodes emblématiques de l’effondrement structurel de l’organisation.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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