En Espagne, la situation rappelle un peu l’impasse politique israélienne. Selon les résultats des dernières élections législatives, aucun des blocs politiques n’a obtenu la majorité convoitée, et peut-être que les citoyens seront à nouveau appelés aux urnes.

Après avoir compté pour 93% des suffrages, le parti socialiste au pouvoir, le PSOE, a perdu 3 sièges: il a recueilli 28% des voix et 120 sièges sur 350 au Congrès des députés.

Le Parti populaire de droite a vu son résultat passer de 66 à 88 sièges. La plus grande surprise de la réélection: le parti d’extrême droite VOX a recueilli plus de deux fois plus de voix: il est passé de 24 sièges en avril à 52 lors des élections d’hier. Le parti de centre-droit Ciutadinos a payé pour ses vacillations idéologiques, passant de 52 à 10 sièges. Enfin, le Podemos de gauche est passé de 42 à 35 mandats.

Ainsi, ni le bloc de droite ni celui de gauche n’ont reçu une majorité pour former une coalition. Les analystes estiment que la sortie de la crise politique n’est possible que grâce à l’effondrement des blocs et à la formation d’une nouvelle union, ou – selon les spécificités de l’Espagne – à la décision d’entités politiques régionales. Mais il est difficile de compter sur le soutien des «indépendantistes» en ces temps difficiles pour le gouvernement central, qui a totalement réprimé le mouvement en Catalogne.