L’État est prĂȘt Ă  libĂ©rer le prisonnier en grĂšve de la faim s’il quitte IsraĂ«l pendant quatre ans.

 
La Haute Cour de Justice en IsraĂ«l a pris en compte une pĂ©tition pour la libĂ©ration de Mohamed Alan, dĂ©tenu administratif en grĂšve de la faim depuis plus de deux mois et hospitalisĂ© Ă  l’HĂŽpital Barzilai.
 
Il est sous sédatif et ventilation forcée, les arabes exigent sa libération vu son état de santé préoccupant. La discussion a eu lieu avec trois juges, présidée par le vice-président, le juge Elyakim Rubinstein.
L’État a soulignĂ© que « Selon l’évaluation de la sĂ©curitĂ©, le fait de ne pas libĂ©rer Alan va mettre en danger la sĂ©curitĂ© de la rĂ©gion et le public. »
Cependant, dans cette mĂȘme clĂ©mence, l’État a annoncĂ© qu’il Ă©tait prĂȘt Ă  «envisager sa libĂ©ration Ă  condition qu’il ne rentre pas en IsraĂ«l pour une pĂ©riode de quatre ans et qu’il promette de ne pas retourner dans la rĂ©gion. »
M. Jamil Khatib, reprĂ©sentant d’Alan, a dĂ©clarĂ© en rĂ©ponse: « Nous rejetons fermement l’offre de l’État. Alan doit ĂȘtre libĂ©rĂ©, car il ne peut pas reprĂ©senter une menace dans son Ă©tat actuel. Par consĂ©quent, sa dĂ©tention est devenue une vengeance, et les reprĂ©sailles ne serviront à rien de bon, le tout sans le dĂ©pĂŽt d’une accusation contre lui. La dĂ©tention administrative pour forcer les Palestiniens Ă  choisir entre l’emprisonnement prolongĂ© sans procĂšs ou l’expulsion est contraire aux principes du droit international et humanitaire ».
Toutefois, l’État a soulignĂ© que « la grĂšve de la faim continue d’Alan ou le changement de son état de santĂ© ne reprĂ©sente pas un changement des circonstances « .
L’État a Ă©galement notĂ© qu’il y a moins de deux semaines, la Cour suprĂȘme a rejetĂ© la requĂȘte d’Alan, car il reste un danger pour la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale, aprĂšs avoir examinĂ© les documents confidentiels disponibles.
 
Le Ministre de la SĂ©curitĂ© publique, Gilad Erdan s’est exprimĂ©, suite Ă  la rĂ©action de la Haute Cour sur son compte Twitter:  » Si Alan est relĂąchĂ©, il est clair que cela conduira Ă  une grĂšve de la faim de masse parmi les prisonniers de sĂ©curitĂ©, et une nouvelle arme pour les terroristes ».

Pour le dĂ©putĂ© arabe Tibi, la rĂ©ponse de l’État Ă  l’expulsion d’Alan en dehors d’IsraĂ«l est une proposition « indĂ©cente ».

Hier dans la matinĂ©e est venu Ă  l’hĂŽpital Barzilai, l’ancien ministre palestinien de la SantĂ©, le Dr Hani Abdine, afin de vĂ©rifier l’état d’Alan. Abidine a rencontrĂ© le directeur de l’hĂŽpital, le Dr Hezi Levy, pour discuter de la situation difficile du dĂ©tenu. Ensuite, Abedin n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  entrer dans la chambre du prisonnier et il est reparti.

Abedin est venu avec le dĂ©putĂ© Ahmed Tibi, qui a affirmĂ© qu’ls ont demandĂ© Ă  l’administration de l’hĂŽpital Ă  voir le prisonnier, mais les gardes l’en ont empĂȘchĂ©. Selon Tibi, « Ceci est une dĂ©cision politique et dĂ©routante, parce Dr Abedin a rencontrĂ© les mĂ©decins de l’équipe, mais les gardes l’ont empĂȘchĂ©. « La mĂšre du dĂ©tenu, qui a visitĂ© l’hĂŽpital, a dĂ©clarĂ© hier que «Mieux vaut la mort que la vie en dĂ©tention administrative sans espoir. »