Le chef du département du ministère de la Défense sonne l’alarme : l’armée n’est pas prête pour la guerre. La chaîne 2 a rapporté mercredi que le général de la réserve, Yitzhak Brik, avait adressé une lettre à la Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, l’avertissant du mauvais état des véhicules blindés des FDI, des chars et des transports de troupes blindés.

Et ce qui est encore pire, les supérieurs sont bien conscients de cela, mais restent silencieux pour des raisons de carrière. «Les commandants ont peur de soulever ce sujet. Certains préfèrent simplement ne pas parler de ce qu’ils savent », a déclaré le général. Il a exhorté les membres de la commission parlementaire à se rendre dans les unités militaires, à « descendre sur le terrain », et à en parler avec les commandants des officiers qui vivent la réalité des entraînements.

Un autre problème selon Brik est qu’il reproche qu’il a soulevé à maintes reprises le mauvais état des entrepôts de l’armée israélienne en cas de guerre. «Les avertissements et les perturbations des contremaîtres et des officiers responsables de ces entrepôts brossent un tableau très difficile. Je vous exhorte à y aller et à parler au personnel. Laissez-les vous dire quels sont leurs problèmes. Vous n’entendrez rien des chefs de brigades, de divisions et de bataillons, allez voir les contremaîtres – ils connaissent l’état de leurs installations mieux que les autres. ”

Il est notoire que Hagai Tenenbaum-Erez, ancien contrôleur de l’armée, a rendu le même rapport alarmant il y a deux ans sur l’état des entrepôts. Après cela, une commission a été créée pour vérifier les données collectées par lui, mais elle ne peut pas être qualifiée d’indépendante. Elle comprend des officiers supérieurs proches du chef de l’état-major et d’Ian Harari, chef du service de contrôle de l’armée, c’est-à-dire du service interne des FDI. Au début de septembre, Tennenbaum-Erez a publié une lettre dans laquelle il exprimait son indignation devant le fait que l’armée ne soit pas contrôlée par une organisation de contrôle non ministérielle, mais par elle-même.

La réponse du service de presse des FDI indique que le commandement de l’armée ne sait rien de la lettre de Yitzhak Brik.