La controverse autour de la nomination du général de réserve David Zini à la tête du Shin Bet prend une nouvelle tournure. Alors que la commission Grunis doit reprendre ses travaux sur cette nomination contestée, plusieurs officiers supérieurs de réserve publient une lettre de soutien sans ambiguïté. Selon eux, le service de sécurité intérieure israélien est « malade et nécessite une guérison », et Zini serait l’homme de la situation pour restaurer la confiance du public et insuffler un nouvel esprit de combativité.
« Je suis plus inquiet du prochain 7 octobre »
Le général de brigade (rés.) Erez Wiener, qui a récemment dirigé l’équipe de planification opérationnelle du commandement sud, rappelle qu’il connaît Zini depuis de nombreuses années, dès l’époque où ce dernier commandait une compagnie de Golani au Liban. « C’est un commandant courageux, respecté et doté d’une pensée originale. Il n’hésite jamais à contester l’opinion dominante et propose des solutions hors du cadre. Ceux qui s’inquiètent qu’on leur “déplace le fromage” devraient plutôt s’inquiéter du prochain 7 octobre. Zini est l’homme qu’il faut à la tête du Shin Bet aujourd’hui », affirme-t-il.
« Il a cherché le contact le 7 octobre »
Le général de brigade (rés.) Oren Solomon, ancien commandant des opérations de la division de Gaza, souligne quant à lui que Zini fut l’un des rares généraux à avoir cherché le contact direct avec l’ennemi le matin du 7 octobre. Il rappelle aussi que Zini avait osé critiquer ouvertement certains débriefings biaisés présentés à l’état-major. « Il n’a pas gardé le silence face à des mises en scène, il a posé les questions difficiles et défendu la vérité. C’est ce type de leadership que nous devons placer à la tête du Shin Bet », insiste-t-il.
« Le Shin Bet a besoin d’un renouveau en profondeur »
Le colonel (rés.) Pr. Gabi Siboni, ancien commandant de l’unité d’élite de Golani et chercheur de renom, partage la même analyse : « Le Shin Bet a besoin d’un leadership capable de renouveler l’organisation de fond en comble. Le général Zini apporte avec lui une riche expérience, du courage et une colonne vertébrale morale. Ceux qui attaquent sa nomination le font par ignorance ou pour des raisons politiques étroites. Le Shin Bet est malade et il faut le soigner – Zini est l’homme qu’il faut. »
Une bataille autour de la commission Grunis
Ces prises de position interviennent à la veille du témoignage attendu du chef d’état-major devant la commission Grunis, un moment qui pourrait s’avérer décisif. Les opposants au choix de Zini estiment que sa personnalité est trop clivante. Mais de plus en plus de voix d’anciens hauts gradés se rangent derrière lui, mettant en avant son courage, sa franchise et sa capacité à « briser les conventions ».
« L’homme qu’il faut pour une mission cruciale »
Face aux défis sécuritaires – du Hamas à Gaza jusqu’à l’Iran et au terrorisme mondial – les signataires de cette lettre affirment qu’il est urgent de placer à la tête du Shin Bet un dirigeant combatif, intransigeant et visionnaire. Pour eux, David Zini est l’homme qu’il faut pour « redonner force et crédibilité au service de sécurité intérieure israélien ».
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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