L’Europe a fermement condamné la Turquie en prenant conscience de son invasion du nord de la Syrie dans le but de créer une zone de sécurité le long de sa frontière avec la Syrie et de retirer les forces kurdes qui ont pris position le long de celle-ci. L’Europe a compris que la Turquie avait l’intention de procéder à un grand nettoyage ethnique dans tout le nord de la Syrie afin de chasser les civils kurdes qui y vivaient depuis des générations et d’installer les millions de réfugiés sunnites qui avaient fui la Syrie lorsque la révolte civile contre le régime d’Assad a commencé il y a huit ans.

L’Europe n’a pas l’intention de garder le silence devant les Turcs malgré la menace d’Erdogan d’envoyer plus de 3 millions de réfugiés syriens dans des pays européens.

Une semaine après l’invasion turque de la Syrie, plusieurs pays européens ont déjà imposé un embargo sur la vente d’armes et de matériel militaire à la Turquie.

Jusqu’à présent, l’embargo sur les armes a été imposé à la Turquie dans les pays suivants: Allemagne, Pays-Bas, Norvège, France, Bulgarie et États-Unis.

Il convient de noter que l’armée turque dessert plus de 700 chars d’assaut Leopard d’Allemagne et qu’il n’y a actuellement aucune nouvelle offre de pièces de rechange pour ces chars opérant de manière intensive dans le nord de la Syrie.

Le président turc Erdogan et de hauts ministres ont déclaré en réponse que la Turquie poursuivrait l’invasion de la Syrie et intensifierait même son infiltration afin d’éliminer les forces kurdes de sa frontière sud.

La réponse européenne à la nouvelle provocation turque est tardive.

Les gouvernements français, allemand, néerlandais et norvégien ont engagé des consultations et étudient actuellement une proposition visant à interdire aux compagnies aériennes turques de voler dans les cieux européens.

Sans aucun doute, si l’interdiction du pilote était imposée dans le ciel européen, cela donnerait un coup financier sérieux à la Turquie, qui vit également une grave crise économique dans le pays.