L’Ă©vĂ©nement le plus magnifique et le plus tendu du Moyen-Orient: voici Ă  quoi ressemblera le mariage du prince de Jordanie

Demain, le Royaume de Jordanie cĂ©lĂ©brera le mariage du prince Hussein avec sa fiancĂ©e saoudienne Rajava lors d’un mariage particuliĂšrement Ă©tincelant. 
Le prochain roi et le choix de son cƓur seront bien sĂ»r au centre des cĂ©rĂ©monies, mais au Moyen-Orient  – mĂȘme un Ă©vĂ©nement aussi passionnant aura lieu avec beaucoup de tension en arriĂšre-plan.
Le nouveau couple rĂ©ussira-t-il Ă  dĂ©geler les relations entre les palaces d’Amman et de Riyad, qui se mĂ©fient toujours l’un de l’autre suite aux accusations de tentative de coup d’Etat et Ă  la destitution immĂ©diate du roi Abdallah II ?

Le rapport du prestigieux magazine britannique « The Economist » met en lumiĂšre l’avenir des relations entre l’Arabie saoudite et la Jordanie et la mesure dans laquelle elles seront affectĂ©es par le mariage du prince hĂ©ritier jordanien Hussein bin Abdullah II avec l’architecte saoudienne Rajwa Al Seif.

Sous le titre « La Jordanie tombe-t-elle amoureuse de l’Arabie saoudite ? », le rapport traitait des « mariages » des rois jordaniens successifs et de leurs effets sur les relations extĂ©rieures du pays.

Au départ, le rapport indiquait que le roi Hussein de Jordanie « a épousé des femmes britanniques et américaines, entre autres, lorsque la Grande-Bretagne était un grand empire ».

Le rapport ajoute : « L’actuel roi Abdallah a Ă©pousĂ© une Palestinienne dans le but de prĂ©server la satisfaction du public jordanien, tandis que l’actuel prince hĂ©ritier a l’intention d’épouser une architecte saoudienne ».

Le rapport continue : « La famille hachémite qui dirige actuellement la Jordanie était il y a environ un siÚcle, la principale dynastie dirigeante au Moyen-Orient, mais plus tard, ils sont devenus des parents pauvres de leurs riches rivaux du Golfe ».

Il note que « certains craignent que l’Arabie saoudite, sous le rĂšgne du prince hĂ©ritier saoudien Mohammed ben Salmane, ne veuille transformer la Jordanie en une sorte de fĂ©odalité ».

Il y a deux ans, les tribunaux de sĂ©curitĂ© jordaniens ont accusĂ© des puissances Ă©trangĂšres non prĂ©cisĂ©es d’avoir tentĂ© de remplacer le roi Abdallah de Jordanie par son frĂšre, le prince Hamzah, ce que le prince a niĂ© avec vĂ©hĂ©mence, tout comme les responsables saoudiens.

Le rapport se demande si le mariage de l’actuel prince hĂ©ritier jordanien avec une Saoudienne rĂ©ussira Ă  limiter ce qu’il a dĂ©crit comme « les ambitions de Mohammed ben Salmane », d’autant plus que la mariĂ©e est issue de la cĂ©lĂšbre et influente famille Sudairi, « qui se marie souvent avec des membres de la Maison des Saoud. »

Le rapport demande également si le mariage actuel encouragera les Saoudiens à aider la Jordanie à rembourser ses dettes urgentes.

Le rapport indique : « La personne qui a jouĂ© un rĂŽle important dans les relations entre la Jordanie et l’Arabie saoudite est actuellement en prison ».

Il ajoute : « Bassem Awad Allah a Ă©tĂ© pendant des annĂ©es Ă  la tĂȘte de la cour royale jordanienne avant de s’installer dans la capitale saoudienne, Riyad, pour conseiller l’actuel prince hĂ©ritier saoudien ».

Le rapport continue qu’Awadallah n’était pas d’accord avec les autoritĂ©s aprĂšs son retour en Jordanie, pour ĂȘtre condamnĂ© Ă  15 ans de prison, pour collusion avec le prince Hamzah.

Par consĂ©quent, le rapport constate que le roi Abdallah de Jordanie « peut avoir besoin de plus d’un mariage pour rendre les Saoudiens plus gĂ©nĂ©reux », ajoutant que « les alliances familiales ne durent souvent pas toujours ».

Il cite un ancien responsable jordanien disant : « Nous (la Jordanie) sommes devenus moins importants » pour les Saoudiens.

Et le monarque jordanien a annoncĂ© en mai dernier l’imposition de restrictions sur « les contacts, les dĂ©placements et la rĂ©sidence » de l’ancien prince hĂ©ritier Hamzah, plus d’un an aprĂšs qu’il ait Ă©tĂ© accusĂ© de participer Ă  l’atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© du royaume et du systĂšme de gouvernement.

Le prince Hamzah bin Al Hussein a annoncĂ© en avril 2022 qu’il avait renoncĂ© au titre de « prince », un an aprĂšs que le gouvernement l’ait accusĂ© d’ĂȘtre impliquĂ© dans la soi-disant « affaire de sĂ©dition », une accusation pour laquelle il n’a pas Ă©tĂ© jugĂ©, mais plutĂŽt a Ă©tĂ© placĂ© en rĂ©sidence surveillĂ©e, sans l’annoncer officiellement.

L’ancien chef de la cour royale, Bassem Awadallah, et Sharif Hassan bin Zaid, qui Ă©tait l’envoyĂ© spĂ©cial du roi en Arabie saoudite, ont Ă©tĂ© jugĂ©s dans « l’affaire de sĂ©dition ».

En juillet 2021, la Cour de sĂ»retĂ© de l’État a prononcĂ© une peine de 15 ans de prison Ă  leur encontre, aprĂšs les avoir reconnus coupables d’opposition au rĂ©gime et de discorde.

Dans le cadre du protocole royal jordanien pour les mariages, la « cortÚge rouge » sera présente au mariage du prince héritier Hussein bin Abdullah II et de sa fiancée, Rajwa Al Seif, le jeudi 1er juin.

La « cortĂšge rouge » parcourra un groupe de rues de la capitale jordanienne, Amman, du palais Zahran au palais Al-Hussainiya, oĂč des milliers de Jordaniens et d’habitants pourront participer Ă  la cĂ©lĂ©bration sur le chemin de la procession.

La « Parade rouge » a commencé à apparaßtre depuis la fondation du Royaume hachémite de Jordanie, et depuis lors, elle est devenue une étape importante dans les événements nationaux jordaniens. Elle se compose de 20 voitures Land Rover, dont 14 participent à la procession, et de 6 voitures de réserve, accompagné de 10 motos.

Le cortÚge, porté par 71 membres de la garde royale, tous portant des foulards rouges sur la poitrine, se composait de voitures royales rouges ouvertes, qui étaient initialement accompagnées de chevaux blancs montés par des chevaliers, et les chevaux ont ensuite été remplacés par des motos.

Le cortÚge est préparé selon un protocole approuvé par les Protocoles Royaux, et les voitures sont réparties au cours du cortÚge selon des formations spécifiques.

Le « cortĂšge rouge » entoure la voiture du roi en route vers des Ă©vĂ©nements nationaux, lors d’une visite d’un chef d’État ou lors d’occasions spĂ©ciales.

OĂč ira le cortĂšge ?

La direction jordanienne de la sécurité publique a annoncé les détails du plan de circulation qui accompagnera la marche du cortÚge royal rouge pour célébrer le mariage du prince Hussein.

La Direction a confirmĂ© que le plan de circulation rĂ©glementera les heures et les lieux des fermetures, des dĂ©viations de trafic et des itinĂ©raires alternatifs le long du parcours du cortĂšge royal, et sa mise en Ɠuvre commencera Ă  partir de trois heures de l’aprĂšs-midi jeudi, correspondant au 1/ 6/2023, jusqu’à sept heures du soir du mĂȘme jour.

Le plan comprend le dĂ©ploiement d’un grand nombre de sergents de la circulation et de patrouilles de sauvetage pour guider, guider et aider les citoyens, et comprend la fermeture de la route par laquelle passera le cortĂšge royal et s’étendant du troisiĂšme cercle (palais de Zahran) vers le quatriĂšme cercle et plus haut. jusqu’au huitiĂšme cercle (rue Zahran), puis vers le cercle du peuple et le rond-point Medical City (rue King Abdullah II) vers la rue Saad Khair, jusqu’au palais Al-Hussainiya.

La Direction de la sĂ©curitĂ© publique a confirmĂ© que le plan de sĂ©curitĂ© assurait la sĂ©curisation des voies de circulation et l’accĂšs aux hĂŽpitaux et centres de santĂ© situĂ©s sur le trajet du convoi, en plus de dĂ©ployer des points de protection civile le long de la route pendant la pĂ©riode de fermeture.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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