L’arrestation de trois employées de la crèche « Gan Hahiyuchim » (Crèche des Sourires) dans le nord de Tel-Aviv, suspectées de maltraitance sur des enfants, a plongé les familles dans une profonde détresse. Les parents, ayant visionné des vidéos montrant des scènes choquantes, racontent des nuits sans sommeil et des enfants traumatisés.
Des soupçons confirmés
Les employées arrêtées – la propriétaire de la crèche, Natali Shahar, l’assistante Ortal Levy, et l’éducatrice Ronit Shira Ariel – sont accusées de maltraitance et de négligence graves. L’affaire a éclaté après qu’un enfant se soit fracturé le bras. Les vidéos des caméras de surveillance, visionnées par les parents et la police, ont révélé des actes de violence physique et psychologique répétés envers les enfants.
Témoignages de parents
David, père d’un enfant d’un an, raconte :
« Mon fils a été maltraité. Ils essayaient de forcer les enfants à dormir en les couvrant complètement avec une couverture, les laissant presque sans respirer. On les frappait au visage, on les jetait violemment sur les matelas. Pendant les repas, ils tiraient les enfants par les cheveux ou arrachaient violemment leurs bavoirs. Mon fils était affamé et réclamait de la nourriture sous une table pendant que l’assistante mangeait au-dessus de lui. »
David décrit les répercussions sur son fils :
« Il ne dort plus, il se réveille en hurlant la nuit. Nous sommes tous épuisés. Ma femme a arrêté de travailler pour rester avec lui. Nous vivons un véritable cauchemar. »
Négligence et abus
Selon les parents, les enfants subissaient régulièrement des violences physiques et une négligence sévère :
- Certains enfants ne recevaient que quelques cuillerées de nourriture pour le petit-déjeuner.
- D’autres étaient maintenus de force sous des couvertures.
- Les vidéos montrent des gestes violents, comme tirer un enfant hors d’un berceau ou le frapper.
Procédure judiciaire
Lors de la dernière audience, la juge a prolongé la détention de Natali Shahar jusqu’à dimanche, tandis qu’Ortal Levy et Ronit Shira Ariel resteront en détention jusqu’à lundi. Cependant, des vidéos non encore examinées pourraient renforcer les accusations. La juge a affirmé :
« Les soupçons à l’encontre des accusées se renforcent. Les vidéos montrent des actes de violence physique et une absence totale de prévention des abus. »
Réactions des parents
Un père confie :
« Nous avons confié nos enfants, ce que nous avons de plus précieux, à ces personnes. Elles ont trahi notre confiance. Natali était consciente de ce qui se passait et a tout dissimulé. C’est intolérable. »
Les parents appellent à des sanctions sévères et à une meilleure réglementation des crèches pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Certains dénoncent également l’absence de contact ou de soutien de la part des autorités compétentes :
« Personne de la police ou de l’État ne nous a contactés pour recueillir nos témoignages ou nous soutenir. Nous sommes livrés à nous-mêmes. »
Cette affaire met en lumière les lacunes dans la supervision et la réglementation des crèches en Israël, ainsi que la nécessité d’une réforme pour protéger les enfants vulnérables.