Voici comment l’incident a été très justement résumé par l’inspecteur Y., commandant de l’équipe : « On monte dans la voiture à la fin de l’opération, et je dis aux gars : « On est fous, des psychopathes. C’était « l’Opération Entebbe » de Tsahal. En pleine nuit, dans une zone infestée de terroristes, où nous sommes revenus avec des otages sains et intacts. Pendant les semaines de préparation, nous avions le sentiment que c’était quelque chose de nouveau que nous n’avions pas encore expérimenté », explique le commandant A, un combattant de réserve de Tsahal, qui a joué un rôle central dans l’opération.
« Mais c’est pour cela que nous nous sommes entraînés dès le jour de notre enrôlement. Il y a un instructeur ici qui disait toujours : ‘Si vous avez eu le privilège de participer à un tel événement, et que vous avez eu le privilège d’entrer dans la salle en premier, cela veut dire que vous faites partie de quelque chose de grand et que nous avions déjà gagné. »
L’inspecteur A a été parmi les premiers à pénétrer par effraction dans la pièce où se trouvaient les personnes enlevées. « Je reconnais deux terroristes devant moi et je les exécute tous les deux. Je vois Fernando et Luis ramper vers les terroristes qui les ont appelés à se rapprocher. Y. a attrapé Fernando et l’a emmené sur le balcon. Luis a continué à ramper, alors je l’ai attrapé, l’a traîné jusqu’à moi et lui a dit « nous sommes venus vous ramener à la maison ». C’était une opération dangereuse. Des rappels depuis le balcon, des tirs de toutes les directions et surtout une tâche qui doit être accomplie. »
« L’opération a été planifiée en détail, pour que tout le monde sache exactement quelle fenêtre ils étaient censés sécuriser ou quel bâtiment dans la zone les menaçait, et s’il devait s’introduire par effraction, alors comment, quand et avec quels moyens », explique le caporal. Y., commandant des forces d’effraction : « De notre point de vue, c’était comme si j’allais sauver nos parents. »