Le président du parti Israel Betenou, Avigdor Lieberman, a déclaré jeudi que les chances de former un gouvernement d’union étaient perdues, accusant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz de l’impasse sans préciser que cette situation est à cause de lui :
« La perspective d’un gouvernement d’union n’existe pas, il faudra un grand miracle pour que cela change », a déclaré Liberman dans un entretien aux ondes des FDI. Gantz et Netanyahu ont pris la décision stratégique d’aller aux élections. »
Liberman a affirmé que depuis les élections de septembre, il avait travaillé à la mise en place d’un gouvernement d’union, mais que tous les efforts avaient échoué à cause des décisions de Netanyahu et de Gantz.
« J’ai fait tous les efforts pour former un gouvernement et nous avons tout mis en oeuvre », a déclaré Liberman. « Ils traînent tous les deux un pays aux élections, déterminant qui est le premier et qui est le deuxième. Il y a actuellement des accusations, alors il faudra encore attendre deux semaines – c’est inutile. »
Plus tard, Liberman a exclu de rejoindre un gouvernement étroit. Il a affirmé que personne n’était intéressé, en particulier Netanyahu. « S’il le voulait, il lutterait », a-t-il déclaré. « Nous avons demandé le minimum concernant la religion et les problèmes de notre État. Quand Netanyahou veut réaliser quelque chose, il sait le faire. »
Mais Mr Liberman oublie d’ajouter dans ce flot de moral et conseils hypothétiques que cette situation tragique est lié à son comportement égocentrique, car en effet au mois de mai 2019, Avigdor Liberman a soudainement décidé qu’un effort législatif sans importance particulière doit tout simplement passer par le Parlement sans en changer une ligne.
Avigdor Lieberman, chef du parti laïc et nationaliste Yisrael Beytenu a exigé l’engagement qu’une loi sur le service militaire des juifs ultra-orthodoxes soit adoptée sous le prochain gouvernement.
Cette loi annulerait l’exemption systématique dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques. Bibi a refusé car l’Etat Juif a toujours fonctionné avec cet équilibre entre Thora et Armée, la seule solution pour protéger notre pays des ennemis qui nous entourent.
Au cours des 30 premières années d’existence d’Israël au pouvoir, les Haredis faisaient partie de coalitions dirigées par la gauche. Le premier Premier ministre israélien, David Ben Gourion, s’est engagé à maintenir le statu quo en ce qui concerne les relations religieuses-laïques de l’État naissant, ainsi qu’à soustraire les Haredis du service militaire afin de leur permettre d’étudier la Torah à plein temps.
À l’époque, il n’y avait pas d’alternative. La gauche a remporté de manière décisive les élections aux premiers jours d’Israël. Le choix des partis Haredi n’a donc été que de se joindre à la coalition ou de rester à l’écart. Les choses ont changé en 1977, lorsque le parti de droite, le Likoud, a gagné. Son dirigeant, Menachem Begin, a élargi les engagements de Ben Gourion et, depuis lors, les Haredis sont de fidèles alliés du Likoud, choisissant de faire pencher la balance à droite lorsqu’ils remportent le vote pivot au Parlement.
L’un des moteurs de l’alliance entre Haredi et la droite est la perception que la gauche veut les laïciser et instaurer des valeurs anti-juives et haredis et à même l’identité juive de l’Etat d’Israël.
Netanyahu a donc été confronté soit à se retirer à contre-cœur et dire à Rivlin qu’il ne peut former un gouvernement majoritaire et laisser quelqu’un d’autre essayer ou soit organiser de nouvelles élections mais ces dernières n’ont qu’aggraver la situation car aucun gouvernement n’a été formée.