Le ministre indonésien des Affaires étrangères a déclaré que Jakarta se tenait prêt à déployer 20 000 soldats à Gaza pour une mission de maintien de la paix, “selon les développements régionaux”.
Une proposition spectaculaire, mais encore floue, qui traduit la volonté de l’Indonésie musulmane de s’imposer comme médiateur international — au risque d’alimenter la méfiance d’Israël.
Une proposition sous conditions
Le projet, relayé par Jewish Breaking News et confirmé par Jakarta Post, s’inscrirait dans un cadre onusien, mais dépendrait de l’accord des États-Unis et d’Israël.
Or Jérusalem n’a jamais accepté la présence de forces étrangères dans la bande de Gaza, estimant que “toute force neutre deviendrait vite la cible du Hamas.”
« Nous voulons contribuer à la stabilité et à la protection des civils », a déclaré le ministre indonésien.
Entre symbole et politique intérieure
Pour l’Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, cette initiative permet aussi de flatter l’opinion publique pro-palestinienne.
Mais sur le plan diplomatique, elle illustre surtout une rivalité croissante avec la Turquie et le Qatar, qui dominent traditionnellement la médiation islamique.
Israël sceptique
À Jérusalem, la proposition a été accueillie avec prudence.
« Les intentions peuvent être bonnes, mais Gaza n’a pas besoin de symboles : elle a besoin de sécurité », a commenté un haut responsable israélien.
L’expérience des casques bleus au Liban (FINUL) ou en Syrie a laissé des souvenirs amers : passivité face au Hezbollah, infiltration de milices locales, incapacité à empêcher le trafic d’armes.
Une opération impossible ?
Sur le terrain, un tel déploiement supposerait la neutralisation préalable du Hamas et la création d’un gouvernement local palestinien fiable — conditions aujourd’hui inexistantes.
« Personne ne veut envoyer ses soldats mourir pour protéger le Hamas », ironise un analyste cité par Channel 12.
Diplomatie de l’image
L’annonce indonésienne relève surtout d’une diplomatie de communication : se poser en acteur global, rassurer les pays musulmans, tout en évitant toute confrontation directe avec Washington.
Mais elle révèle aussi le vide stratégique laissé par l’inaction européenne.
Tandis que l’Indonésie parle de paix, l’Union européenne se contente de communiqués, et l’ONU d’appels “urgents”.
Dans la réalité, seule la dissuasion israélienne garantit encore la stabilité régionale.
Sources : Jewish Breaking News, Jakarta Post, Channel 12, Reuters, Haaretz.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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