15 juin 2025 – Lors d’une interview accordée à la chaîne Al‑Arabiya, un haut responsable israélien a déclaré que, selon lui, « l’intervention américaine est nécessaire » dans le conflit actuel, mettant en avant l’importance stratégique du site nucléaire iranien de Fordow. Il a estimé que « si nous ne détruisons pas l’installation de Fordow, l’opération est inutile », appelant à une coopération internationale plus étendue dans l’opération « Avec la force d’un lion ».
Fordow : un verrou stratégique
Fordow est un site souterrain situé sous une colline près de la ville de Qom, où l’Iran mène depuis plusieurs années des activités sensibles liées à l’enrichissement d’uranium. Protégé par plusieurs dizaines de mètres de béton et de roche, il est considéré comme l’un des sites les plus difficiles à neutraliser militairement.
Selon le responsable israélien, l’intervention d’une puissance comme les États‑Unis serait indispensable pour garantir une destruction effective et durable de cette infrastructure, compte tenu de ses défenses robustes et de son importance géopolitique.
Israël sollicite officiellement les États‑Unis
Selon une dépêche d’Anadolu relayée ce matin, Israël a officiellement demandé aux États‑Unis de se joindre à cette campagne militaire contre l’Iran. Une source américaine citée par Axios a confirmé avoir reçu cette demande, tout en précisant que l’administration de Washington — alors dirigée par le président Trump — n’envisage pas actuellement de participation militaire active (aa.com.tr).
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Toujours d’après Axios, lors de discussions récentes entre les dirigeants américains et israéliens, M. Trump aurait évoqué la possibilité d’un soutien américain, bien que la Maison‑Blanche ait par la suite démenti toute intention de s’impliquer directement.
Une revendication assumée
Le haut responsable israélien a affirmé, face à la presse, que la neutralisation de Fordow est une condition sine qua non pour l’efficacité globale de l’offensive.
« Tant que Fordow existe, toutes les autres attaques risquent de manquer leur cible stratégique », a‑t‑il déclaré.
Cette déclaration marque une volonté d’assumer ouvertement la dimension internationale de la crise et de pousser à une action concertée, bien au‑delà des capacités militaires actuelles de l’État hébreu.
Une réponse prudente de Washington
Malgré la demande israélienne, la réponse de Washington demeure prudente. Selon plusieurs sources américaines citées par Anadolu, l’administration refuse pour l’instant de s’engager militairement, estimant que la destruction effective de Fordow représente un risque élevé d’escalade majeure.
La prudence reflète également les enjeux géopolitiques : une intervention directe américaine pourrait déclencher une réaction poussée de Téhéran, y compris une extension du conflit vers le Golfe ou un risque accru de confrontation indirecte via les alliés iraniens en Irak, Syrie, Liban ou Yémen.
Un tournant rhétorique et stratégique
L’appel explicite de Tel‑Aviv à son principal allié marque un tournant dans la communication stratégique israélienne. Jusque‑là, la narrative officielle mettait l’accent sur la défense propre d’Israël face aux attaques iraniennes. En évoquant publiquement la nécessité d’un soutien américain, Israël opère un glissement vers une approche plus fédératrice et offensive.
Réactions dans la région
L’interview a provoqué une onde de choc dans les chancelleries régionales.
À Téhéran, la perspective d’une frappe sur Fordow a été qualifiée de « déclaration de guerre » par des responsables iraniens, qui ont mis en garde contre une « réponse implacable » à toute intervention extérieure.
Dans le Golfe et en Europe, on craint une lente dérive vers un conflit d’envergure, alimentée par des ressentiments et des dynamiques sectaires.
En conclusion
L’intervention américaine deviendrait, selon Israël, un facteur décisif pour neutraliser l’un des sites nucléaires les plus protégés au monde. Mais malgré cette demande officielle, Washington reste sceptique et hésite à franchir le pas, prudent face au risque d’escalade régionale. Le dialogue stratégique semble indiquer que la guerre en Iran évolue d’une confrontation locale à un enjeu global, dont la suite pourrait définir la stabilité au Moyen‑Orient pour les années à venir.
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