Afkari Navid, champion dans la lutte iranienne a été exécuté samedi après avoir été accusé d’avoir poignardé et tué un garde du corps lors d’une manifestation anti-gouvernementale organisée en 2018, selon des informations.
Il y a eu de nombreux efforts internationaux pour sauver l’athlète de la mort mais ce derner a été assassiné ce samedi par son propre gouvernement. Des athlètes aux politiciens, ont participé à des appels à ne pas appliquer la peine de mort, mais le gouvernement iranien n’a pas cédé à la pression internationale et a mis fin à la vie de l’homme de 27 ans.
« La condamnation à mort de Nabid Afkari, l’assassin de Hassan Turkman, a été exécuté ce matin dans la prison de Shiraz », ont-ils annoncé depuis la justice persane.
Parmi les dirigeants qui ont tenté de sauver Afkari de la mort se trouvait le président des États-Unis, Donald Trump, qui a écrit sur son compte Twitter : «Aux dirigeants iraniens, j’apprécierais beaucoup que vous épargniez la vie du jeune homme et ne l’exécutiez pas. Je vous remercie ! »
La semaine dernière, l’organisation Amnesty International a sévèrement critiqué le comportement des autorités iraniennes lors des manifestations qui ont eu lieu il y a dix mois.
Un rapport publié par l’organisation de défense des droits de l’homme a affirmé que les services de sécurité et de renseignement et les responsables des prisons avaient violé les droits de l’homme «de manière brutale», en collusion avec les juges et les procureurs.
Parmi les crimes cités dans le document figurent : la détention arbitraire, la disparition de civils, la torture et les blessures graves aux détenus.
Amnesty International affirme avoir des données sur plus de 500 manifestants, journalistes et militants des droits humains qui ont fait l’objet de procédures pénales inéquitables dans le cadre de la manifestation.
Les peines de prison infligées aux personnes condamnées allaient d’un mois à dix ans. Dans certains cas, des prisonniers ont même été exécutés.
L’organisation estime que le nombre réel d’accusés lors des manifestations de novembre 2019 est beaucoup plus élevé qu’on ne le sait.
Le document affirme qu’en Iran, la torture est largement utilisée par la police et les services de renseignement, ainsi que par les fonctionnaires des prisons contre des hommes, des femmes et des enfants, tant pendant l’opération de détention qu’après.
Selon le rapport, les victimes avaient la tête et les yeux couverts et ont reçu des coups de poing, des coups de pied et des coups de fouet avec des bâtons, des tuyaux en caoutchouc, des couteaux, des matraques et des câbles.
« Ils ont été pendus ou forcés de rester dans des positions douloureuses et inconfortables pendant de longues périodes, privés de nourriture et d’eau », indique le document.
Le travail d’Amnesty met en évidence que « de nombreux détenus ont été maintenus à l’isolement », parfois « pendant des semaines, voire des mois », et qu’ils se sont vu « refuser des soins médicaux pour des blessures subies lors de manifestations ou à la suite de torture ».
D’autres méthodes de torture documentées incluent le déshabillage des détenus et l’arrosage de leur corps avec de l’eau froide, les exposant à des températures extrêmes, les soumettant à des lumières et des sons puissants, en leur arrachant les ongles, en les aspergeant de gaz poivré, en les empoisonnant, en utilisant des chocs électriques et des perceuses.
Le rapport affirme que les interrogateurs et les responsables de la prison ont commis des actes de violence sexuelle contre des détenus de sexe masculin, notamment de la nudité forcée et des agressions sexuelles et verbales contre eux.
« De nombreux prisonniers ont été détenus pendant des semaines, voire des mois dans des lieux inconnus administrés par des agences de sécurité et de renseignement, y compris le ministère du renseignement ou les gardiens de la révolution », indique le document.
« D’autres condamnés étaient détenus dans des prisons ou des postes de police surpeuplés, des bases militaires, des installations sportives et des écoles », conclut le rapport.