Un journal iranien ultraconservateur « Vatan Emrooze » a publié à la une de son édition une caricature d’Emmanuel Macron montrant une caricature du président Français.

Pendant que les victimes du corona se font de plus en plus nombreux dans les hôpitaux de ces deux pays, les caricatures sont le sujet le plus parlé des médias mettant de côté une nouvelle vague de victimes du corona encore plus destructrice que la precedente.

« Le démon de Paris », c’est le surnom donné à Emmanuel Macron par le quotidien ultraconservateur iranien « Vatan Emrooz » dans son édition du mardi 27 octobre. Le président de la République y est représenté sous les traits d’un démon dans une caricature placée à la une du journal dans un contexte où les appels au boycott des produits français se multiplient à travers le monde.

Pour rappel, lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, victime d’un attentat terroriste vendredi 16 octobre, Emmanuel Macron avait défendu la liberté d’expression et l’art de la caricature.

« Nous continuerons ce combat pour la liberté et pour la raison (…) nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », avait assuré dans son discours Emmanuel Macron.

Suite à cette prise de position, de nombreux pays arabes ont réagit et les drapeaux français ont brûlés en Libye, Turquie, Maroc, Bangladesh ou Libye et d’autres pays ont boycotté des produits français en guise de contestation.

D’autre journaux iraniens ont attaqué la France comme les journaux          « Ebtekar » et « Khorassan » avec les titres : « Le monde de l’Islam contre la France et Macron », ou « Macron face à la colère des musulmans ».

« C’est la France de la Révolution française et de la laïcité qui est vilipendée par Erdogan ».
Kian Sharifi, journaliste à la BBC, a fait remarquer sur Twitter que le quotidien iranien « Keyhan » avait appelé le gouvernement dans ses colonnes à expulser l’ambassadeur de France. Le journaliste indique qu’il s’agit au moins de la quatrième fois que le titre enjoint à l’expulsion d’ambassadeurs et de diplomates français depuis 2016.

Du côté du pouvoir iranien, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a indiqué lundi 26 octobre que les remarques d’Emmanuel Macron ne faisaient qu’alimenter « l’extrémisme » et qu’insulter tous les musulmans « pour les crimes odieux de ces extrémistes » était un « abus opportuniste de la liberté d’expression ».