Les Gardiens de la Révolution iranienne ont dévoilé mercredi de nouveaux missiles balistiques dépassant les 13 tonnes, présentés en direct sur la chaîne 3 nationale.
Quelques heures plus tard, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a exclu tout retour à la table des négociations tant que “les États-Unis poursuivent leur politique expansionniste”.
« L’Iran ne renoncera ni à son nucléaire ni à son arsenal de missiles », a-t-il déclaré, ajoutant que Téhéran “ne cédera à aucune exigence déraisonnable”.
Une démonstration calculée
Cette double mise en scène — militaire et diplomatique — vise à affirmer la souveraineté du régime face aux pressions américaines et israéliennes.
Les images diffusées montrent des engins de type “Kheibar-5” capables, selon des analystes, d’atteindre plus de 2 000 km, soit l’ensemble du territoire israélien.
« Ces missiles représentent une ligne rouge », a averti le commandant Hossein Salami.
L’arrière-plan politique
Depuis l’échec des pourparlers de Vienne, l’Iran multiplie les provocations.
La récente attaque de drones Shahed en Ukraine, attribuée à des appareils “fabriqués sous licence russe”, illustre la coopération croissante entre Moscou et Téhéran.
« Ce partenariat militaire est désormais stratégique », commente Raz Zimmt (Institut INSS). « Il renforce le sentiment d’encerclement d’Israël, mais aussi sa détermination à agir préventivement. »
Israël sur le qui-vive
À Jérusalem, les responsables de la défense ont dénoncé une “provocation directe”.
Le ministre de la Défense a réaffirmé qu’Israël “ne permettra jamais à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire”.
Selon des sources militaires, le Mossad suit de près les sites de lancement testés dans la région de Semnan.
Le contexte régional
L’annonce iranienne intervient au moment où le Hezbollah se renforce au Liban et où les milices pro-iraniennes intensifient leurs frappes contre les forces américaines en Syrie.
Les services de renseignement israéliens y voient la volonté de Téhéran de rétablir une dissuasion régionale après plusieurs revers.
Une fuite en avant
Mais cette démonstration de force traduit aussi la fragilité du régime.
Face à une économie exsangue, le pouvoir islamique instrumentalise la menace extérieure pour resserrer les rangs.
« L’Iran préfère la confrontation à la réforme », analyse Vali Nasr (Foreign Affairs).
Pour Israël et ses alliés arabes, cette fuite en avant renforce la conviction qu’aucune paix durable ne sera possible sans neutraliser l’arsenal iranien.
Sources : Jewish Breaking News, Reuters, INSS, Foreign Affairs, Times of Israel, AFP Farsi Desk.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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