L’Iran entre menace nucléaire, crise écologique et déclin démographique

L’Iran multiplie les signaux de crise. Alors que Téhéran développe un nouveau site d’enrichissement d’uranium souterrain surnommé “Pickaxe Mountain”, l’Agence internationale de l’énergie atomique dénonce le refus d’inspection. En parallèle, le pays s’enfonce dans une catastrophe écologique et un effondrement démographique sans précédent, symptôme d’un régime obsédé par l’armement et indifférent à sa population.

L’Iran entre menace nucléaire, crise écologique et déclin démographique - Infos-Israel.News
Selon des informations révélées par AFP Post et reprises par Reuters et Iran International, l’Iran aurait construit un site d’enrichissement ultrasecret, baptisé “Pickaxe Mountain”, à proximité du complexe nucléaire de Natanz, déjà visé par plusieurs sabotages. Le lieu, creusé profondément sous une montagne, serait conçu pour résister à toute frappe aérienne.
Les autorités iraniennes ont refusé d’autoriser l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à y effectuer des inspections. L’AIEA a exprimé sa “grave inquiétude” et demandé un accès immédiat. (reuters.com)

Parallèlement, plusieurs rapports d’opposition indiquent que les usines d’armement iraniennes “fonctionnent 24 heures sur 24” pour produire massivement des missiles balistiques et des drones explosifs. Selon ces sources, l’objectif serait de préparer une riposte coordonnée en cas d’attaque israélienne.
Le scénario envisagé par les Gardiens de la Révolution prévoit, en cas de frappe israélienne, le lancement simultané de milliers de missiles sur Israël — non plus par vagues successives, mais en salves massives et coordonnées.

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L’administration américaine a condamné le refus iranien de collaborer avec l’AIEA et appelé à un retour immédiat à la transparence. Donald Trump, président des États-Unis, a réaffirmé que “toutes les options demeurent sur la table pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire”. (apnews.com)
Le ministère iranien des Affaires étrangères a riposté en accusant Washington “d’ingérence et de menaces illégales”, tout en annonçant que “la République islamique utilisera la reconnaissance publique du président Trump comme preuve devant toute cour internationale”. (iranintl.com)

Alors que le régime consacre des budgets colossaux à son arsenal, la population iranienne subit une crise environnementale dramatique. Le directeur du barrage de Karaj a alerté que les réservoirs ne sont remplis qu’à 8 % de leur capacité — un volume qualifié de “mort”, inexploitable pour l’irrigation ou la consommation humaine. (iranintl.com)
Les experts attribuent cette catastrophe à la mauvaise gestion chronique des ressources hydriques : construction anarchique de barrages, surexploitation des nappes phréatiques et absence de planification. Résultat : la province d’Alborz risque d’affronter une crise de l’eau potable et l’effondrement de son agriculture.
Selon Bloomberg Green, les villes iraniennes figurent parmi les plus polluées du monde ; Téhéran connaît des niveaux de particules fines supérieurs de cinq fois aux normes de l’OMS.

L’Iran connaît par ailleurs la plus forte chute de natalité au monde. Les chiffres du ministère iranien de la Santé confirment une baisse spectaculaire : de 6,5 enfants par femme dans les années 1980 à seulement 1,5 aujourd’hui, voire moins dans les quartiers aisés de Téhéran.
Le chef du département “Jeune Population”, Mehdi Ali Akbari, a reconnu que “le pays approche d’un point de non-retour”. Le gouvernement tente d’imposer des incitations à la natalité et des restrictions à la contraception, mais les résultats restent dérisoires.
Les causes sont multiples : exode des jeunes, crise économique, chômage massif, perte de confiance dans l’avenir. Pour beaucoup d’Iraniens, “avoir un enfant dans la République islamique, c’est une responsabilité qu’on ne peut plus assumer”.

Ces trois fronts — nucléaire, écologique et démographique — forment un tableau cohérent : celui d’un régime obsédé par la confrontation avec Israël et aveugle à ses propres plaies internes.
Les ressources consacrées aux missiles et au programme atomique contrastent avec la déshérence des infrastructures civiles. Tandis que le Guide suprême Ali Khamenei dénonce “l’arrogance occidentale”, les Iraniens subissent les pénuries d’eau, les coupures d’électricité et la fuite des cerveaux.
Le contraste est frappant : d’un côté, les ingénieurs militaires de Natanz travaillent à l’enrichissement d’uranium ; de l’autre, les hôpitaux manquent d’eau et les champs d’Alborz se dessèchent.

Sur le plan international, le refus d’accès à l’AIEA accentue la défiance : l’Iran s’isole davantage, y compris de la Russie et de la Chine, qui appellent à “la retenue”. Les stratèges occidentaux craignent désormais qu’un “Pickaxe Mountain” souterrain rende tout sabotage inefficace — un scénario qui obligerait Israël à envisager une frappe préventive de grande ampleur.

Israël suit avec attention l’évolution du dossier. Selon des sources militaires citées par Jerusalem Post, Tsahal met à jour ses plans opérationnels en cas de franchissement du seuil nucléaire.
Mais la situation interne iranienne pourrait aussi devenir une bombe à retardement : un pays sans eau, sans croissance et sans enfants est condamné à l’instabilité. L’effondrement démographique, combiné à la répression politique, pourrait faire vaciller l’appareil du pouvoir autant que les sanctions internationales.

De “Pickaxe Mountain” à Karaj, de Natanz aux maternités vides de Téhéran, l’Iran révèle un paradoxe tragique : un régime prêt à mourir pour son uranium, mais incapable de faire vivre son peuple. La course à la puissance atomique se paie d’un prix intérieur colossal : l’asphyxie écologique, la misère sociale et la disparition progressive d’une génération. Dans un monde où la survie d’un État dépend autant de son eau que de son uranium, l’Iran s’enfonce dans un isolement qui pourrait, tôt ou tard, le frapper de plein fouet.

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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