Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré jeudi que Téhéran ne se soumettrait pas à la pression américaine et n’abandonnerait pas ses objectifs, même s’il était bombardé, renforçant ainsi la guerre des mots entre la République islamique et les États-Unis.
Un peu plus tôt dans la journée, le chef militaire iranien a déclaré que l’impasse entre Téhéran et Washington était un « choc de volonté », menaçant tout « aventurisme » ennemi de réagir de manière écrasante, a rapporté l’agence de presse semi-officielle Fars.
Des camions iraniens transportant des systèmes de défense antiaérienne S-300 ont été vus se dirigeant vers Asaluyeh, dans la province côtière de Bushehr, dans le sud du pays.
Bushehr est le site du principal réacteur nucléaire iranien.
Les tensions entre les deux pays se dissipent après que Washington ait envoyé davantage de forces militaires au Moyen-Orient pour manifester sa force contre les menaces iraniennes à l’encontre de ses troupes et de ses intérêts dans la région.
Le département américain de la Défense devrait présenter à la Maison Blanche jeudi des plans prévoyant le déploiement de milliers de soldats en renfort au Moyen-Orient.
Le secrétaire d’Etat américain à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a confirmé jeudi que le Pentagone envisageait d’envoyer de nouvelles troupes américaines au Moyen-Orient comme l’un des moyens de renforcer la protection des forces américaines dans ce pays.
Des images montrant des forces paramilitaires iraniennes chargeant des missiles sur de petits bateaux, craignant que le groupe terroriste des Gardiens de la révolution ne les tire sur des navires de la marine américaine, sont à l’origine d’une forte escalade entre les Etats-Unis et l’Iran.
Le résident Trump a déclaré dimanche que la guerre serait « la fin officielle de l’Iran ».
«Si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Ne menacez plus jamais les États-Unis ! » a tweeté le président Trump dimanche soir.
L’avertissement de Trump intervient peu après l’explosion d’une roquette près de l’ambassade des États-Unis à Bagdad dans la zone verte de la capitale irakienne.