Intitulée « Coopération islamique pour parvenir à des valeurs communes, en mettant l’accent sur la question palestinienne », la 38e Conférence internationale de l’unité islamique s’est tenue au Centre international de conférences pendant trois jours. Selon les informations locales, plus de 150 dirigeants religieux et politiques y ont participé.
Le chef du département sud-asiatique du ministère des Affaires étrangères de la République islamique a convoqué le représentant de l’ambassade afghane par intérim pour le réprimander. Ce dernier a répondu que dans son propre pays, la tradition est de rester assis pendant que l’hymne est joué, ajoutant : « Je n’ai fait que suivre nos coutumes et nos traditions. »
De nombreux Iraniens ont dénoncé ce comportement, et le journal local Jomhuri-ye Eslami a même fustigé les organisateurs pour avoir invité les représentants des talibans en premier lieu, les rejetant comme un groupe « terroriste » qui ne respecte pas l’unité de la Oumma (nation islamique), et appelant la République islamique à cesser de reconnaître de facto le gouvernement taliban en Afghanistan.
Ce n’est pas la première fois
Un événement similaire s’est produit la semaine dernière, lorsque des diplomates talibans sont restés assis pendant que l’hymne national pakistanais était joué lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans ce pays. Le consulat des talibans à Peshawar a expliqué leur comportement d’une manière différente, affirmant qu’il n’y avait aucune intention de manquer de respect ou d’humilier l’hymne national du Pakistan… Le consul général ne se lève pas à cause de la musique de l’hymne.
Cette affirmation selon laquelle l’islam interdit de jouer de la musique instrumentale est en effet perceptible dans de nombreuses interprétations musicales émises par les cercles islamistes djihadistes, tels que l’EI et Jabhat Al-Nusra, qui comportent exclusivement du chant a capella.
Le politicien afghan Noor Rahman a dénoncé « l’irrationalité » des talibans, affirmant qu’ils « ne s’intéressent qu’aux intérêts de leur propre groupe ».
L’hymne actuel de la République islamique n’est pas très apprécié des Iraniens en Iran et dans la diaspora, qui le considèrent comme un symbole de l’actuel régime islamique, dur et oppressif. Les gens optent souvent pour l’hymne national plus traditionnel, devenu une chanson populaire, « Ey Iran » (Ô Iran !). Ce n’est pas la première fois que l’hymne du pays se retrouve au milieu d’une tempête, comme ce fut le cas lors de la Coupe du monde 2022, lorsque les joueurs de l’équipe de football iranienne ont été menacés par leur gouvernement après avoir refusé de le chanter.