Il est clair pour tout le monde que l’élimination de Nasrallah constitue un coup particulièrement douloureux pour Khamenei et l’ensemble de l’axe iranien. L’Iran a déjà promis qu’il attaquerait Israël en réponse à cette élimination et qu’il ne passerait pas sous silence.

Mais aujourd’hui, selon un article du New York Times, il existe de nombreux désaccords sérieux en Iran sur la manière de réagir à l’élimination. Bien sûr, les éléments extrémistes appellent à une main lourde et à une attaque musclée contre Israël, et d’un autre côté, les éléments plus modérés, dont le président Massoud Pazkhian, appellent à éviter ce qu’ils prétendent être un « piège » de la part d’Israël.

Selon un article du « The Times », basé sur quatre sources iraniennes, l’élimination de Nasrallah – l’allié de longue date du guide suprême Ali Khamenei – a été accueilli à Téhéran avec choc et grande inquiétude au sein du régime. Les responsables iraniens, a-t-on rapporté, se demandaient même si la prochaine cible d’Israël était l’Iran, et si Khamenei était le prochain sur la liste.

« C’est un coup dur et, pour être honnête, nous n’avons aucun moyen de nous remettre de cette perte », a déclaré Mohammad Ali Atbani, ancien vice-président iranien, dans une interview au New York Times. « Nous n’entrerons pas en guerre, c’est hors de question. Mais l’Iran ne s’écartera pas de sa manière de soutenir les organisations armées dans la région et dans sa tentative de réduire les tensions avec l’Occident. Ces choses peuvent être réalisées au en même temps », a-t-il ajouté.

Les éléments les plus conservateurs du conseil, y compris Saïd Jalili, qui a perdu la dernière élection présidentielle face à Pazkhian, ont déclaré que Téhéran devrait agir rapidement pour « renouveler la dissuasion » contre Israël, avant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne déclenche la guerre à Téhéran », selon l’un des sources familières avec les détails de la réunion.

D’un autre côté, le président Pezhikhan – connu pour ses positions modérées – a mis en garde contre une réaction dure et rapide, et a appelé, comme mentionné, à « ne pas tomber dans le piège » que Netanyahu tend, selon lui, car, selon lui, le Premier ministre d’Israël chercherait apparemment à provoquer une guerre régionale.