Le Ministre de la Défense iranien, Hossein Dehgan, est venu en Russie pour la première livraison de missiles anti-aériens S-300, un contrat critiqué par les Etats-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite.

Dehgan se déplacera au port Astrakhan à l’embouchure de la Volga dans la mer Caspienne, pour présider demain, jeudi, à la cérémonie de la première livraison.

Selon les rapports, le S-300 sera transporté par bateau à travers la mer Caspienne vers le territoire iranien.

Selon des sources de l’état-major de l’armée iranienne et l’agence de nouvelles russes RIA Novosti, les missiles arrivent demain à Téhéran.

En réponse aux craintes de certains pays, le président russe Vladimir Poutine insiste sur le fait que c’est une arme défensive et que Moscou est prêt à fournir ce type de missiles à tous les pays du Moyen-Orient.

Le contrat a été relancé après que l’Iran et les grandes puissances aient atteint un accord de principe sur le programme nucléaire iranien controversé.

Le S-300, semblable à la US Patriot, permettrait à l’Iran de faire face à une éventuelle invasion israélienne ou américaine, ou bien à une attaque aérienne massive ainsi qu’à la présence de chasseurs furtifs, d’hélicoptères, de bombardiers ou de missiles balistiques, selon les experts.

Les analystes israéliens craignent ces missiles qui ont une portée maximale de 200 kilomètres, ce qui permet à l’Iran d’obtenir un bouclier antimissile invulnérable pour défendre ses installations nucléaires contre une éventuelle attaque étrangère.

Le précédent contrat signé en 2007 pour la vente de 40 batteries sol/air a été suspendu volontairement par la Russie en 2010, après les sanctions de l’ONU contre la République islamique.

Israël a toujours été contre la fourniture d’armes russes à Téhéran, comme en 2005, lorsque l’Iran, a également acheté les systèmes anti-aériens russes Tor M-1.