Alors qu’Israël poursuit son opération militaire ciblée contre les infrastructures stratégiques iraniennes, les signes de désorientation à Téhéran se multiplient. Selon divers médias israéliens, notamment Kan 11, Srougim et Ynet, le régime iranien vacille à la fois sur le plan diplomatique, militaire et psychologique.

Le président iranien visiblement ébranlé

Selon Srougim, le président iranien Ebrahim Raïssi a tenu des propos qualifiés de « tremblants » et « empreints de peur ». Face aux attaques israéliennes qui ont ciblé plus de 170 sites en Iran – dont plusieurs liés à son programme balistique – le dirigeant islamiste a affirmé que son pays « réagirait au moment opportun », tout en appelant « les pays de la région à éviter l’escalade ».Le président iranien Massoud Pazakhian affirme que son pays n’est pas intéressé par la guerre et qu’il n’a pas prévu de développer des armes nucléaires. Une rhétorique inhabituelle, qui contraste avec les déclarations belliqueuses des semaines précédentes. Les analystes y voient un signe de fragilité interne croissante.

Le spectre de l’arme nucléaire

La question du nucléaire iranien revient au centre du jeu. D’après un reportage de Kan 11 signé Moav Vardi, les récentes frappes israéliennes pourraient avoir perturbé, voire interrompu, le programme nucléaire militaire clandestin de l’Iran. Mais cela n’écarte pas les dangers : si les installations de Fordow, Natanz ou Arak ont subi des dégâts, leur reconstruction pourrait être relancée en urgence. Les services de renseignement occidentaux surveillent de près la capacité réelle de l’Iran à produire une bombe dans les prochains mois.

Une rupture avec le traité de non-prolifération ?

Autre développement préoccupant : Srougim rapporte que l’Iran envisage sérieusement de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Ce retrait signifierait une libération officielle des engagements iraniens à ne pas fabriquer d’arme nucléaire, et représenterait une rupture dramatique avec les normes internationales. Ce geste, s’il se concrétise, pourrait déclencher une vague de sanctions supplémentaires et accentuer l’isolement de la République islamique.

Trump : « Pas impliqués pour l’instant… mais peut-être bientôt »

Pendant ce temps, aux États-Unis, Donald Trump a surpris par une déclaration mesurée : « Nous ne sommes pas actuellement impliqués dans le conflit entre Israël et l’Iran, mais il est possible que nous le devenions si la situation l’exige ». Cette posture prudente pourrait refléter une stratégie d’attente dans un contexte électoral américain sensible, tout en envoyant un signal de soutien implicite à Israël. L’ancien président reste très populaire au sein de l’électorat conservateur, et tout glissement vers une aide militaire pourrait bouleverser l’équilibre géopolitique régional.

Conclusion : un régime sous pression sur tous les fronts

Les éléments concordants de ces derniers jours montrent que le régime iranien est en perte de contrôle narratif et stratégique. Tandis qu’Israël reste focalisé sur des frappes chirurgicales visant à détruire l’infrastructure militaire iranienne sans toucher aux civils, Téhéran hésite, menace, tremble – mais n’agit pas encore massivement.

L’équilibre est fragile. Une décision irréversible comme la sortie du TNP ou une nouvelle salve de missiles sur Israël pourrait changer la donne. Mais pour l’heure, le monde assiste à l’essoufflement visible d’un régime qui vacille sous la pression d’une réponse israélienne ciblée, déterminée et technologiquement supérieure.