Plus de 300 médecins juifs se sont réunis hier dans une salle de conférence à Paris, tous avec un objectif commun : immigrer en Israël.
Lors du congrès, ils ont rencontré des représentants de divers ministères israéliens et d’organismes de santé venus les accompagner dans leur transition professionnelle et personnelle.
Pour faciliter l’intégration des médecins immigrés, l’Association médicale israélienne a approuvé un « parcours vert » permettant une reconnaissance accélérée des diplômes de spécialité obtenus à l’étranger, conformément aux réglementations du ministère de la Santé. Les nouveaux pays concernés par ce parcours sont la France, le Canada et le Royaume-Uni.
Le journaliste médical Elishiv Harel, de la station Galei Tsahal, a rapporté depuis Paris les témoignages de participants.
« Après le 7 octobre, nous avons constaté une forte montée de l’antisémitisme en France et en Europe. Ce n’est plus un endroit pour nos enfants. C’est pourquoi nous faisons notre aliyah en août, avec ma femme et nos quatre enfants », a raconté Jonathan, pédiatre, accompagné de Myriam, son épouse anesthésiste.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Tous deux se sont rendus au congrès « MedEx » à Paris dans le cadre de leur préparation à l’aliyah. Malgré la situation sécuritaire en Israël et les alertes fréquentes, ils ne craignent pas de s’y installer avec leurs enfants.
« Je pense que je peux aider les gens en Israël », confie Myriam, émue par cette nouvelle étape.
Chaque médecin présent a rencontré des représentants du département de licences du ministère de la Santé et du Conseil scientifique de l’Association médicale, afin de convertir leur permis d’exercer en licence israélienne. Ensuite, ils ont été mis en relation avec les caisses de santé et hôpitaux israéliens pour explorer les opportunités d’emploi.
Israël fait face à une grave pénurie de médecins, et les autorités sanitaires espèrent que les nouveaux immigrants viendront combler une partie du manque.
Le ministre de la Santé, Uriel Buso, présent lors de l’événement, a exprimé son espoir :
« Les médecins qui vont immigrer sont excellents. La médecine en France est de très haut niveau, et cela donne aussi confiance aux médecins eux-mêmes. Le ministère de la Santé considère cela comme une bénédiction. »
Ce congrès, organisé depuis plusieurs années aux États-Unis, se tenait pour la deuxième fois en France. Zeev Gershinsky, directeur adjoint de l’organisation Nefesh B’Nefesh, a déclaré :
« Rien qu’à l’inscription, on a compris combien le désir et le besoin sont immenses. On parle de 450 médecins prêts à tout quitter pour monter en Israël. »
Pour beaucoup, le choix de l’aliyah est aussi motivé par la montée de l’antisémitisme.
« Monter en Israël fait peur, mais vivre à Paris fait encore plus peur », a confié un médecin.
Une autre a raconté avoir cessé de parler hébreu avec son fils en public pendant deux mois, par crainte d’agression.
Shani, 35 ans, mariée, mère de deux jeunes enfants, va terminer ses études de médecine après dix années d’études en France. Elle prévoit de faire son aliyah avec sa famille dès août :
« Je veux pratiquer la médecine en Israël, en médecine de famille. J’ai parlé ici avec les caisses de santé, je pense commencer à mi-temps, mes enfants sont encore petits… On verra la suite. »
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