Luis Herr, récemment libéré après avoir été retenu en otage par le Hamas à Gaza, a partagé son expérience poignante lors d’un entretien avec Shneor Weber dans le podcast « Creuset ». Il a raconté les moments d’angoisse de son enlèvement, les conditions de sa captivité, et son incroyable sauvetage sous les tirs.
Une expérience qui a tout bouleversé
Luis Herr, enlevé lors de l’attaque sur le kibboutz Nir Itzhak le 7 octobre, a confié que son point de vue sur le conflit israélo-palestinien a profondément évolué :
« Je ne crois plus en aucun d’entre eux. Tout le monde à Gaza est impliqué d’une manière ou d’une autre. Ils sont élevés dans la haine dès leur naissance. Ils mettent des armes dans leurs mains dès l’enfance. Leur vie se résume à sacrifier leurs enfants pour tuer des Juifs. C’est ainsi qu’ils vivent. »
Pour lui, toute discussion ou coexistence nécessiterait « plusieurs générations d’éducation à la paix ». Il a ajouté : « Avant mon enlèvement, je voulais vivre dans la paix et la coexistence. Nous ne haïssons pas. Nous essayons sincèrement d’avancer. »
Le récit de l’enlèvement
Luis a détaillé les événements terrifiants du matin de Sim’hat Torah :
« Nous avons entendu des tirs et vu les terroristes briser les fenêtres et entrer dans la maison. Ils tiraient dans toutes les directions et ont forcé la porte de notre abri. Heureusement, nous étions accroupis dans un coin, ce qui a sauvé nos vies. »
Les ravisseurs les ont ensuite brutalement emmenés vers Gaza.
« Ils nous ont forcés à monter dans une camionnette. À l’intérieur, cinq membres du Hamas étaient armés jusqu’aux dents, tirant en l’air et criant ‘Allah Akbar’. Sur le chemin, nous avons vu des civils gazaouis piller tout ce qu’ils pouvaient du kibboutz. »
Un sauvetage digne d’un film
Luis a également décrit le moment dramatique de son sauvetage par Tsahal :
« Au début, j’ai cru que le bâtiment avait été bombardé. Puis j’ai entendu quelqu’un crier mon nom : ‘Luis, viens ici !’. C’était Tsahal. Ils nous ont dit : ‘Nous vous ramenons chez vous.’ »
Il a poursuivi :
« C’était surréaliste, comme dans un film. J’ai demandé à un soldat : ‘Tu es sûr qu’on n’est pas dans un film ?’ Je devais me pincer pour vérifier que c’était réel. »
Un témoignage marquant
Le témoignage de Luis, recueilli dans le podcast * »Creuset »*, reflète les profondes cicatrices physiques et psychologiques laissées par son expérience. Son récit met en lumière les réalités brutales des otages et les défis à venir pour envisager une paix durable.
Le podcast est disponible sur Spotify et YouTube.