Lâun des chanteurs hassidiques les plus cĂ©lĂšbres, Shuli Rand, est officiellement devenu polygame ? La situation nâest pas trĂšs claire ? Bien quâen IsraĂ«l, il existe une sanction pĂ©nale pour la polygamie, il existe en mĂȘme temps une faille dans la loi, accessible uniquement aux Juifs et uniquement aux hommes, que le chanteur a exploitĂ©e avec succĂšs.
Il y a deux jours, a eu lieu le mariage de lâactrice Tsufit Grant et du cĂ©lĂšbre Breslau et Hassid, Shuli Rand, devenu cĂ©lĂšbre en IsraĂ«l et Ă lâĂ©tranger en tant que musicien, acteur et rĂ©alisateur. La fille de Shuli Rand a évoquĂ© le mariage de son pĂšre et a dĂ©clarĂ© quâelle et son frĂšre nâavaient pas du tout Ă©tĂ© invitĂ©s au mariage et quâils avaient fait la connaissance dâelle par le biais des mĂ©dias.
Le fait est que le nouveau mariage de cette cĂ©lĂ©britĂ© a Ă©tĂ© conclu avec la prĂ©sence de son ancienne Ă©pouse Michal, dont le mariage nâa pas encore Ă©tĂ© dissous. Michal et Shuli ont rompu en 2016 et en 2019, Michal a dĂ©posĂ© une plainte de 2,5 millions de shekels contre Rand et son producteur Nitzan Zeira, affirmant quâils avaient violĂ© leur contrat et lâavaient privĂ©e de ses droits sur les revenus de son mari. Dans une interview la mĂȘme annĂ©e, elle a dĂ©clarĂ© que Shuli Ă©tait cruelle envers elle et lâa battue plusieurs fois. Rand a rĂ©pondu plus tard en dĂ©clarant quâil avait Ă©tĂ© victime de violence mentale, physique et financiĂšre de la part de sa femme pendant de nombreuses annĂ©es. Dâune maniĂšre ou dâune autre, Michal a refusĂ© de lui donner le divorce.
Selon Shuli, Michal lui demande 5 millions de shekels en Ă©change de son consentement au divorce et câest un cas dans laquelle la femme « abuse » de son mari, en utilisant des exigences financiĂšres de grande envergure en Ă©change de son consentement au divorce.
Ce nâest pas un phĂ©nomĂšne rare. Câest un excellent exemple dâun phĂ©nomĂšne courant auquel le public israĂ©lien nâest pas encore pleinement exposĂ© â le phĂ©nomĂšne du refus de divorcer. Aujourdâhui, il est tort de dire quâil y a gĂ©nĂ©ralement plus dâhommes qui refusent le guet Ă leurs femmes, alors que ce qui Ă©tait vrai dans le passĂ©, ce ne lâest plus aujourdâhui. Aujourdâhui, selon les tribunaux rabbiniques, la situation a fait volte-face, et il y a plus de femmes qui refusent de divorcer que dâhommes.
Le refus des femmes de divorcer, tel quâillustrĂ© dans lâhistoire du couple Rand, est tout aussi grave que le refus des hommes de divorcer, et comme mentionnĂ©, encore plus courant.
Un autre problĂšme prĂ©sentĂ© est que selon Michal, son ex mari Shuli a reçu lâautorisation du tribunal rabbinique dâĂ©pouser une autre femme avant de divorcer, et le fait que les femmes ne peuvent pas obtenir un tel permis, crĂ©e inĂ©galitĂ© intrinsĂšque entre les femmes et les hommes.
Dans le passĂ©, un homme pouvait se marier avec plusieurs femmes en mĂȘme temps selon la loi juive. Il y a quelques centaines dâannĂ©es, la rĂšgle du boycott de Darbanu Gershom sâest enracinĂ©e, Ă©tablissant de nouvelles rĂšgles : dâune part, les hommes ne peuvent Ă©pouser plus dâune femme, et dâautre part, lâexigence du consentement de la femme au divorce a Ă©tĂ© ajoutĂ©e.
Câest-Ă -dire que le statut des femmes sâest renforcĂ© et le statut des hommes sâest affaibli â et aujourdâhui, le nombre de cas dans lesquels un homme a la possibilitĂ© dâĂ©pouser une seconde femme nâest rien comparĂ© au nombre de femmes qui sont autorisĂ©es Ă refuser un divorce.
AprĂšs que Rand a commencĂ© une relation sĂ©rieuse avec lâactrice Tsufit Grant en 2020 sans divorcer de Michal, il a dĂ©cidĂ© de faire un dĂ©tour, dont des milliers dâagounot Ă travers IsraĂ«l sont privĂ©s, car la faille nâest que pour les hommes. Le fait est que malgrĂ© le fait que la loi dâIsraĂ«l interdit la polygamie, la considĂ©rant comme une infraction pĂ©nale, pour un citoyen du pays, sâil est un homme et un juif, dont le mariage est dans le rabbinat, il peut recevoir une autorisation spĂ©ciale de le tribunal rabbinique de conclure un nouveau mariage en prĂ©sence dâun ininterrompu du prĂ©cĂ©dent et sera exemptĂ© de poursuites pĂ©nales.
La cĂ©lĂ©bration du mariage a eu lieu dans un endroit limitĂ© dans une zone secrĂšte des montagnes de JĂ©rusalem, avec la participation de la famille et des amis proches uniquement. Ă la lumiĂšre de la demande du couple, lâĂ©vĂ©nement sâest dĂ©roulĂ© sans mĂ©diatisation et les participants ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă dĂ©poser leurs tĂ©lĂ©phones Ă lâentrĂ©e de lâĂ©vĂ©nement.
En amĂ©nageant un dais et un kiddouchine, le rabbin Chaim Horowitz, rabbin du quartier âTzahalaâ Ă Tel Aviv, a Ă©tĂ© honorĂ©.
Rand a reçu cette permission de se marier aprĂšs que 100 rabbins lui ont donnĂ© lâaccord de se marier mĂȘme sâil nâavait pas encore divorcĂ© de son ex-femme, Michal Rand. Le tribunal a statuĂ© que la premiĂšre Ă©pouse Ă©tait divorcĂ©e et, Ă titre exceptionnel, lui a permis dâentamer une procĂ©dure qui lui permettrait de se remarier, avant le divorce.
Pour obtenir une telle autorisation, le demandeur doit recueillir les signatures de 100 rabbins de trois diasporas différentes, ce qui a été fait avec succÚs par Rand.
Cependant, les femmes en IsraĂ«l ne bĂ©nĂ©ficient dâaucune concession, et si un homme refuse catĂ©goriquement de divorcer ou mĂȘme se cache dans une direction inconnue ou part pour une rĂ©sidence permanente Ă lâĂ©tranger, la femme reste dans le statut dâ« agouna ». Elle nâa aucune possibilitĂ© lĂ©gale de se remarier, et si elle a des enfants dâun autre homme, les enfants seront considĂ©rĂ©s comme des « mamzers », ce qui deviendra un stigmate indĂ©lĂ©bile pour toute leur vie future.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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