L’un des meurtriers du jeune palestinien est de la famille de Mohamed Merah (vidĂ©os)

Un expert français fait valoir que l’islam radical de Daesh est responsable de l’exĂ©cution du prisonnier palestinien Mohammed Muslam par un proche de Mohammed Merah, qui a commis le massacre de l’école juive en France il y a 3 ans. Selon l’expert, cet homme est Sabri Essid, 30 ans, il a traversĂ© la frontiĂšre vers la Syrie en 2014.

Le journaliste français, David Thomson qui a Ă©crit un livre sur le terrorisme islamique dans son pays a dĂ©clarĂ© aujourd’hui (mercredi) que l’on voit lors de l’exĂ©cution sur la vidĂ©o d’un soi disant « Agent du Mossad », Sabri Essid qui est le beau frĂšre du terroriste Mohammed Merah et se fait appeler aussi le  » demi-frĂšre » de Merah.

Sabri Essid est l’homme debout Ă  cĂŽtĂ© du jeune garçon qui a tirĂ© et tuĂ© le musulman de 4 balles dans la tĂȘte. Essid faisait dĂ©jĂ  parti d’une cellule terroriste salafistes Ă  Toulouse, et il a traversĂ© la frontiĂšre vers la Syrie en 2014.

Il a dĂ©clarĂ© que son pĂšre s’est remariĂ© avec la mĂšre de Merah. Il a Ă©galement Ă©tĂ© l’organisateur de l’enterrement et il est restĂ© en contact avec la famille de Merah, en particulier avec sa sƓur.

Pour rappel, en Mars 2012, Merah a ouvert le feu dans une Ă©cole juive Ă  Toulouse dans le sud ouest France, et a fui la scĂšne sur une moto. Quatre personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans l’attaque: le rabbin Jonathan Sandler, 30 ans, un IsraĂ©lien qui a quittĂ© le pays pour travailler comme professeur Ă  l’école de la communautĂ© juive Ă  Toulouse, et ses deux enfants de 6 ans et trois ans. La petite fille du directeur de l’école, Mary Monsenego 8 ans a aussi Ă©tĂ© tuĂ©e. Trois autres Ă©lĂšves de l’école ont Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©s.

Quelques jours plus tard, les policiers français ont attaquĂ© l’appartement oĂč il se cachait et des dizaines de soldats ont fait irruption dans la maison de MĂ©rah et lui ont tirĂ© dessus et abattu.

Qui est Sabri Essid ?

À Toulouse, dans la citĂ© du Mirail, les voisins ont fini par s’inquiĂ©ter lorsque l’appartement de la famille Essid est restĂ© silencieux plus d’une dizaine de jours. Quatre enfants de 12 ans Ă  6 mois, cela fait du bruit. Lorsque, le 17 avril, les pompiers appelĂ©s Ă  la rescousse ont dĂ©foncĂ© la porte, ils ont dĂ©couvert un logement mĂ©ticuleusement nettoyĂ© et rangĂ©. Comme avant un trĂšs long voyage. Sabri Essid, le « demi-frĂšre de Mohamed Merah », comme il se dĂ©finissait lui-mĂȘme devant la dĂ©pouille de celui-ci, en mars 2012, et sa famille sont partis pour la Syrie. Longue barbe et tunique blanche, Sabri Essid fait partie des rares hommes qui ont mis en terre le tireur de Toulouse. Et pour cause. Son pĂšre, Mohamed Essid, un Tunisien de 60 ans, a Ă©pousĂ© religieusement la mĂšre de Mohamed Merah, Zoulika, en 2010. AprĂšs une sĂ©paration, le couple se serait d’ailleurs reformĂ©.

Sabri Essid, 30 ans, n’est pas un touriste lambda. Fin 2006, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par les AmĂ©ricains Ă  la frontiĂšre irako-­syrienne en compagnie d’un Albigeois converti Ă  l’islam, Thomas Barnouin. Rendus Ă  la France, les deux hommes ont Ă©tĂ© jugĂ©s en 2009 avec une petite dizaine de comparses toulousains par la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs Ă  visĂ©es terroristes. Sabri Essid Ă©cope de quatre ans de prison Ă  Fleury-MĂ©rogis. Il purge Ă©galement une condamnation dans une affaire de mariage forcĂ©, pour laquelle sa « jeune Ă©pousĂ©e » avait obtenu sa condamnation pour viol
 En novembre 2010, Ă  sa sortie, il retourne vivre Ă  Toulouse. Pendant son exil carcĂ©ral, Essid reçoit peu de visites en dehors de celles de sa famille. Le seul « copain de la cité » qui lui donne des nouvelles, vient le voir et lui envoie mĂȘme un peu d’argent s’appelle Mohamed Merah.

MĂȘme si les deux familles ne sont pas encore liĂ©es par le mariage des parents, Essid et Merah sont des frĂšres religieux, Ă©levĂ©s dans le berceau du fondamentalisme religieux des citĂ©s. Ils appartiennent Ă  une communautĂ© ultraradicale qui s’est formĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 2000 autour d’Olivier Corel, un « émir » d’origine syrienne qui vit Ă  Artigat, le village ariĂ©geois de Martin Guerre. Mohamed Essid, le pĂšre de Sabri, anime les rĂ©unions toulousaines dans son propre appartement avec Abdelkader Merah, le grand frĂšre de Mohamed. À l’époque, Mohamed et Essid sont des gamins
 Souad Merah est une « sƓur » respectĂ©e. « Nous sommes aprĂšs le 11-Septembre, raconte un ancien enquĂȘteur toulousain, ils dĂ©testent avant tout les AmĂ©ricains, les Juifs. Ils se rendent frĂ©quemment chez Corel, qui est leur maĂźtre Ă  penser. Cette communautĂ© d’une quinzaine de personnes vit alors en quasi-autarcie. Ils se marient entre familles. »

ContactĂ© vendredi par le JDD, Olivier Corel affirme « ne plus avoir aucun contact avec ce groupe ». « Je sais qu’Essid s’est mariĂ© et qu’il a eu des enfants, raconte-t-il, mais je ne l’ai pas revu depuis des annĂ©es. » À son retour Ă  Toulouse, Essid a tout d’abord repris une vie apparemment normale. Il a dĂ©crochĂ© un emploi dans une entreprise du bĂątiment en qualitĂ© de grutier, le mĂ©tier de son pĂšre. Il s’est ensuite mariĂ© religieusement. C’est Souad Merah qui aurait prĂ©sentĂ© les deux familles. Au cours de la derniĂšre annĂ©e, il aurait quittĂ© son emploi et le couple aurait vĂ©cu des allocations de mĂšre isolĂ©e de son « épouse ». Pour l’état civil, le mariage n’existe pas
 Depuis des mois, Sabri Essid prĂ©parait en fait son dĂ©part. Une dizaine de ses « frĂšres » toulousains, issus majoritairement des quartiers de la Reynerie, de Papus et des Izards, l’auraient prĂ©cĂ©dĂ© sur les terres du djihad. Thomas ­Barnouin, son compagnon de 2006, aurait quittĂ© la Ville rose au dĂ©but de l’annĂ©e 2013.

Á tel point que le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une information judiciaire en septembre 2013 confiĂ©e aux juges Trevidic, Poux et Le Vert, dont l’objet est d’enquĂȘter sur les agissements d’un groupe « Artigat 2 », « susceptible de commettre des attentats sur le sol national » et d’assouvir sa soif de djihad syrien
 Mais pour l’instant, comme il l’a dĂ©clarĂ© pour Souad Merah, le ministre de l’IntĂ©rieur ne dispose d’aucun moyen juridique pour s’opposer Ă  ces dĂ©parts.

L’Association FraternitĂ© Musulmane SanĂąbil a donnĂ© un interview exclusive de Sabri en 2011 :

Notre frĂšre Sabri a vĂ©cu l’épreuve de la prison dans les geĂŽles syriennes, puis aprĂšs son expulsion, il fut incarcĂ©rĂ© en France dans divers Ă©tablissements.Aujourd’hui libre, il a tenu Ă  tĂ©moigner de ces annĂ©es difficiles. Une pensĂ©e pour tous nos frĂšres et soeurs emprisonnĂ©s en France et dans le monde. Tous nos savants derriĂšre les barreaux uniquement pour avoir dit la vĂ©ritĂ© et dĂ©fendu la religion d’Allah face aux injustes. Une pensĂ©e pour toutes celles et tous ceux qui sont sĂ©parĂ©s de leurs familles, enfermĂ©s dans des cellules sombres que nos courriers et mandats ne pourront atteindre. Ceux et celles dont les larmes se sont taries et n’ont aucun secours en dehors d’Allah et les invocations. Ne les oubliez pas dans vos invocations ! Essayez de les aider, chacun Ă  son niveau et selon ses moyens. Quiconque soulage un croyant d’une peine de ce monde, Allah le soulagera d’une affliction le jour dernier ». Nous tenons Ă  remercier chaleureusement tous ceux qui nous aident dans cette modeste association et qu’Allah accorde le succĂšs Ă  toutes les autres structures qui ont le souci de la Oumma et Ɠuvrent pour son bien.

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RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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