Par Infos Israel News – 24 juin 2025

Depuis Oslo, capitale tranquille où l’on parle de paix entre deux cafés norvégiens, le président Emmanuel Macron a trouvé bon de critiquer les récentes frappes israéliennes et américaines contre le régime iranien.

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, le chef de l’État français a déclaré que “le changement de régime dans un pays doit être le fruit de la volonté du peuple – et non le résultat de bombardements.” Une phrase qui se veut philosophique, presque humaniste… mais qui sonne creux quand on connaît le contexte.


De quoi parle-t-on ?

Le président faisait référence à deux opérations militaires :

  1. Les frappes israéliennes sur la prison d’Evin à Téhéran, haut lieu de torture pour les dissidents politiques, les journalistes, les femmes sans voile, les opposants et les étudiants.
  2. Les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes, notamment à Fordow, Natanz et Ispahan, qui ont visé les infrastructures d’enrichissement d’uranium.

Ces actions, coordonnées, visaient à freiner la militarisation nucléaire de l’Iran et à affaiblir les structures répressives du régime des ayatollahs.

Mais pour Macron, la manière ne convient pas. “Il n’y a aucun cadre légal pour ces frappes,” a-t-il dit, tout en affirmant dans le même souffle que la France reste « attachée à l’objectif d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. »


La posture du “en même temps” : incohérente et dangereuse

Emmanuel Macron, fidèle à sa politique du « en même temps », condamne les moyens mais soutient les fins.
Il ne veut pas de régime islamiste nucléaire à Téhéran, mais ne veut pas non plus voir ce régime affaibli par la force.

À ce compte-là, que propose la France ? Une série de conversations sur Zoom ? Un dîner entre mollahs et experts de l’AIEA ? Une prière collective pour la démocratie persane ?

La réalité est plus crue : ce n’est ni par les bulletins de vote, ni par des résolutions onusiennes, que les dictatures tombent.
Et encore moins celle de l’Iran, où les urnes sont truquées, les manifestants pendus et les femmes battues pour avoir montré une mèche de cheveux.


Evin : un symbole de terreur, pas un musée

Parmi les cibles d’Israël figurait la prison d’Evin, sanctuaire de la cruauté du régime.
L’attaque, chirurgicale, visait les portes du complexe, afin de faciliter la fuite d’opposants enfermés parfois depuis des années sans procès.

Et que dit la France ?
Elle condamne.
Non pas la détention arbitraire, non pas les tortures, non pas les exécutions secrètes…
Mais la frappe qui pourrait avoir sauvé des vies.

C’est à se demander si certains diplomates français ne préfèrent pas les dictatures intactes tant qu’elles sont stables.


Quand Macron parle démocratie… à Téhéran

La perle du jour reste sans doute cette phrase :

“Le changement de régime doit être le fruit du peuple – pas des bombes.”

Charmant. Et très académique.
Mais soyons sérieux : comment le peuple iranien peut-il “changer le régime” quand les manifestations pacifiques sont noyées dans le sang ?

Depuis 2009, l’Iran a connu :

  • Des révoltes étudiantes réprimées
  • Des soulèvements féminins matraqués
  • Des soulèvements populaires dans plus de 100 villes, avec plus de 1500 morts en 2019
  • Des centaines de pendaisons depuis octobre 2022
  • Une surveillance numérique de type orwellien
  • Et récemment : des frappes israéliennes qui ont, pour une fois, offert une brèche.

Mais pour Macron, il ne faudrait pas frapper. Il faudrait… attendre. Que le peuple se lève tout seul. Sans armes. Contre des missiles et des prisons.


Israël ne fait pas tomber de régimes – il se défend

Israël n’a jamais prétendu vouloir « changer le régime iranien ».
Il n’a pas de troupes au sol à Téhéran. Il ne finance pas d’opposition armée.
Il frappe uniquement ce qui menace sa sécurité : missiles, uranium enrichi, centres de commandement.

L’attaque sur la prison d’Evin n’était pas un acte de vengeance idéologique.
C’était une opération défensive symbolique.
Et accessoirement, un message aux prisonniers : vous n’êtes pas seuls.


L’indignation sélective française

Le plus choquant, dans cette déclaration présidentielle, n’est pas le fond — chacun peut avoir une vision différente de la stratégie à adopter.
C’est le silence de la France pendant des années sur les exactions iraniennes, et sa soudaine indignation… quand Israël ou les États-Unis agissent.

Où était Paris quand des femmes étaient pendues à Qom ?
Où était l’Élysée quand les cyber-dissidents étaient torturés à Evin ?
Où étaient les ambassadeurs français quand les minorités kurdes et bahá’ís étaient persécutées ?

Ils étaient probablement… en train d’appeler à la “retenue de toutes les parties.”


Une diplomatie qui fatigue jusqu’en Israël

Côté israélien, la réaction est lasse mais résolue.
Un responsable du ministère des Affaires étrangères confiait récemment :

« Nous avons l’habitude que certains pays européens défendent des principes en oubliant la réalité. Pendant que nous protégeons nos enfants, eux protègent leurs discours. »


Conclusion : des mots face à des missiles

Macron veut que les régimes tombent dans la douceur.
Nous voulons qu’ils arrêtent d’enrichir de l’uranium pour menacer nos enfants.

Il veut que les peuples se libèrent seuls.
Nous voulons qu’ils vivent assez longtemps pour pouvoir essayer.

Il pense que la démocratie se construit à coups de sommets et de traités.
Nous savons qu’elle se défend parfois à coups de frappes chirurgicales.

Et pendant que les philosophes de salon discourent sur le droit international,
les missiles tombent, les drones volent, et Israël agit.

Infos Israel News

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