La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron était au centre de l’attention mais pas au sein de son pays. Le traitement de la hausse des prix de l’électricité et du gaz, l’inflation, les manifestations du « convoi de la liberté » et la levée des restrictions corona du pays ont été poussés entre les pourparlers urgents avec Poutine, Biden, Zalanski, Jens Stoltenberg, Boris Johnson et Olaf Schultz.
La photo des deux présidents du Kremlin, assis à chaque extrémité de l’immense table lors de leur rencontre du 7 février 2022, est difficile à oublier. Qu’il s’agisse d’une intention d’humilier ou de la peur pathologique de Vladimir Poutine vis-à-vis des virus et des bactéries, cela n’a pas transmis d’alchimie entre les dirigeants.
Le président russe a annoncé lors d’une conférence de presse après la rencontre avec Macron que « certaines des idées soulevées par le président pourraient constituer la base de négociations ». Dans une déclaration ultérieure, il a précisé à qui il voulait vraiment parler : « L’OTAN ne peut pas nous prêcher la moralité à propos de notre mouvement militaire à l’intérieur du pays, sous prétexte que nous sommes sur le point d’envahir l’Ukraine. Ce n’était que le premier plat du menu humiliant servi par le président russe – et les plats froids provenaient toujours de la cuisine russe.
Macron a décidé d’être le témoin de cette rencontre entre Poutine et Biden, pour représenter les intérêts de l’Europe. Dimanche, Poutine a en outre laissé croire à Macron qu’il était l’heureux entremetteur de la conférence au sommet qui reporterait l’invasion russe de l’Ukraine, puis a annoncé – avec son cynisme caractéristique – qu’ « il est encore trop tôt pour une réunion au sommet ». Lundi, le monde entier comprenait déjà pourquoi. Poutine a signé l’indépendance des républiques séparatistes de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Lougansk. Macron, soit dit en passant, a été prévenu environ une heure avant le discours de la colère de Poutine.
Aujourd’hui, les Britanniques n’ont pas tardé à déclarer des sanctions contre la Russie et même Olaf Schultz, qui est loin de se mettre à la place d’Angela Merkel, a pris son courage à deux mains et a annoncé le gel du projet de gazoduc Nord Stream 2, un projet censé acheminer du gaz de la Russie profondément en Europe et génèrent de gros revenus pour Moscou. Schultz l’a fait malgré la dépendance de l’Allemagne au gaz russe. Le président français s’est retrouvé sans la valise du diplomate et aussi en retard avec le bâton du dur à cuire.
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