Il est devenu le porte-parole de la division des prisonniers de sĂ©curitĂ© et le « roi de la prison »: Ă la demande de Ynet et « Yediot Ahronoth », il a finalement Ă©tĂ© autorisĂ© Ă dire que le prisonnier mondial soupçonnĂ© dâavoir violer une femme soldat dans la prison de Gilboa Ă 3 reprises est Atallah, qui Ă©tait au centre de lâaffaire du « proxĂ©nĂšte dans les prisons ». La militaire qui a portĂ© plainte contre lui pour viol a dit : « Il contrĂŽlait les surveillants de la prison »
Six mois aprĂšs le dĂ©pĂŽt de la plainte et lâouverture de lâenquĂȘte, et aprĂšs de nombreuses critiques publiques, ce nâest quâaujourdâhui (mardi) que lâon peut enfin dire que le prisonnier soupçonnĂ© dâavoir violĂ© une femme soldate qui a servi de gardienne est Mahmoud Atallah â qui Ă©tait au centre de lâaffaire de « ProxĂ©nĂ©tisme dans les prisons ». Le tribunal a autorisĂ© sa publication, suite Ă une demande de Ynet et « Yediot Ahronoth » de lever lâinterdiction de publication et aprĂšs avoir rejetĂ© lâappel dâAtallah.
Lâaffaire du « proxĂ©nĂšte dans les prisons » a explosĂ© il y a dĂ©jĂ quatre ans, et est revenue Ă la une lâannĂ©e derniĂšre suite au tĂ©moignage du commandant de la prison Freddy Ben Shatrit, dans la commission dâenquĂȘte sur lâĂ©vasion des prisonniers. Ce mois-ci, suite Ă la suppression partielle de lâordre, Ynet a rĂ©vĂ©lĂ© la plainte dĂ©taillĂ©e de Hila (pseudonyme) contre le prisonnier de sĂ©curitĂ©, dans laquelle elle a dĂ©clarĂ© quâavant mĂȘme cela, en 2016, il lâavait violĂ©e trois fois alors quâelle servait de garde Ă la prison Gilboa. DĂ©sormais, lâidentitĂ© de ce terroriste soupçonnĂ© dâavoir violĂ© une femme soldat a Ă©galement Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă ĂȘtre publiĂ©e.
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Le nom dâAtallah a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă ĂȘtre publiĂ© par le juge Gil Gabai du tribunal de premiĂšre instance de Rishon Lezion aprĂšs que son avocat sâest opposĂ© Ă la publication et a affirmĂ© que publier son nom, soupçonnĂ© de viol, pourrait le mettre en danger et nuire Ă sa rĂ©putation. AprĂšs avoir lu le dossier dâenquĂȘte, le juge Gabai a dĂ©clarĂ© qu' »il existe une forte suspicion contre le suspect que le prisonnier a commis les crimes qui lui sont imputĂ©s ».
Atallah, membre du Fatah, a Ă©tĂ© reconnu coupable du meurtre en 2003 de Jamila Dajals, une Palestinienne de Ramallah, quâil soupçonne dâavoir collaborĂ© avec IsraĂ«l. Le verdict dĂ©clare quâAttallah â qui Ă©tait alors membre des Brigades des martyrs dâAl-Aqsa â a assassinĂ© Dajls avec une autre personne avec des coups de pistolet Ă courte distance, chacun dâeux lui tirant dessus trois fois. Les deux ont affirmĂ© que Dajals avait nui Ă leur honneur et Ă lâhonneur de leur famille, et Atallah a rejoint son amie qui voulait se venger dâelle.
« LâaccusĂ© a assumĂ© le rĂŽle de gardien de la moralitĂ© dans la rĂ©gion de Shrem », a Ă©crit le juge Ali Atallah, notant quâil sâagissait dâun « meurtre prĂ©mĂ©ditĂ©, exĂ©cutĂ© avec une cruautĂ© Ă glacer le sang ». En outre, les infractions antĂ©rieures dâAtallah et de son ami ont Ă©tĂ© mentionnĂ©es dans la peine â tirer sur les forces de sĂ©curitĂ© et comploter pour commettre un attentat suicide.
Atallah a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă la rĂ©clusion Ă perpĂ©tuitĂ© et depuis lors, il est considĂ©rĂ© comme lâun des principaux dirigeants des prisonniers de sĂ©curitĂ© et a Ă©tĂ© le porte-parole de lâaile 5 â lâaile des prisonniers de sĂ©curitĂ© de la prison de Gilboa. Dans une interview avec Ynet, Hila a dĂ©clarĂ© qu' »Attallah contrĂŽlait les gardiens de prison, du moins dâaprĂšs mon expĂ©rience. Il dĂ©ciderait qui serait placĂ© oĂč, quels privilĂšges lui seraient accordĂ©s et il sâavĂšre vraiment quâil a eu le privilĂšge de toucher les filles du personnel â alors vous pouvez comprendre Ă quel point il avait du pouvoir. »
Elle nâĂ©tait pas la seule Ă le dĂ©crire ainsi : « Il Ă©tait comme un roi en prison, allant oĂč il voulait, quand il voulait », a dĂ©clarĂ© Yael, qui a servi comme soldate dans le service pĂ©nitentiaire et est arrivĂ©e Ă la prison de Gilboa au dĂ©but de son service permanent, dans une interview avec « Yediot Ahronoth » il y a trois ans. Elle a dĂ©clarĂ© quâen novembre 2017, alors quâelle lâaccompagnait Ă lâaile 4, « je me suis levĂ©e et jâai parlĂ© Ă un gardien, et Atallah Ă©tait derriĂšre moi. Jâai senti une main sur mes fesses, au premier instant jâai bougĂ© un peu sur place, je nâai pas dĂ©tournĂ© le regard, il mâa encore touchĂ©. Jâai rĂ©alisĂ© que câĂ©tait rĂ©el et je ne peux pas imaginer. Je me suis figĂ©. Jâai attendu pour le ramener dans lâaile, et jâai claquĂ© la porte de la cellule dans son visage. »
Dâautres ont Ă©galement parlĂ© du statut extraordinaire quâavait Atallah dans lâaile 5. Noga a dĂ©clarĂ© dans la mĂȘme interview que lorsquâelle a demandĂ© au sergent de son aile de rester avec elle, il lui a rĂ©pondu : « Je dois y aller, ne tâinquiĂšte pas, Atallah vous expliquera ce quâil faut faire. » Selon elle, « je savais seulement quâil Ă©tait le porte-parole de la division, je ne savais pas quâil Ă©tait pour le viol dâune femme. Je ne comprenais pas comment diable un sergent mâenvoyait dans un poste de sĂ©curitĂ© de prisonnier pour mâapprendre le travail, oĂč avez-vous entendu une telle chose? Ce nâest quâavec le recul que jâai rĂ©alisĂ© que tout Ă©tait calculĂ©.
Dans les quarts de travail suivants, a-t-elle dit, la situation nâa fait quâempirer : « AprĂšs environ un mois, il sâest dĂ©jĂ permis de me dire : âJe suis accro Ă lâamour pour toiâ, âQuâest-ce quâon va faire sans toi si tu pars ? â, âTu nous tues, quâest-ce que tu me fais ?â Au commandant de mon aile, je lui ai dit ce que je vivais, je lui ai parlĂ© des commentaires, les gardes savaient, ils mâont mĂȘme appelĂ© :r âLâamante dâAtallah.â et mĂȘme sâils recevaient des rapports et des plaintes de ma part en temps rĂ©el et les ignorait, mes supĂ©rieurs qui ont tout vu ce quâon me faisait, se sont tus. »
Ayelet est arrivĂ©e Ă la prison de Gilboa en janvier 2016 et y a servi dĂšs son premier jour dans les Shavas. »Quelques mois aprĂšs mon arrivĂ©e, jâai Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e dans le quartier des prisonniers du Hamas », raconte-t-elle. Je lâai ignorĂ© et jâai continuĂ© Ă marcher. Quelques jours plus tard, on mâinforme soudainement que je suis affectĂ© Ă lâaile 5. Cela me semble vraiment Ă©trange que tout le monde soit affectĂ© Ă son aile permanente et que je sois envoyĂ© Ă lâaile 5. Je me suis tournĂ© vers le commandant de quart et il a rĂ©pondu : « Câest un ordre dâen haut, partez. Cela nâa pas de sens quâun dĂ©tenu me menace de retourner travailler dans son aile et que jây sois transfĂ©rĂ© au bout de deux jours. Câest devenu ma mission habituelle. »
Elle a dĂ©clarĂ© Ă lâĂ©poque qu' »à partir du moment oĂč jâai Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă lâaile 5, Atallah a cherché à ĂȘtre dans la zone entre les portes â une trĂšs petite zone oĂč les gardes et les prisonniers qui sont sur le point de sortir ou dâentrer dans lâaile. Il restait Ă cet endroit pour ressentir une telle friction comme le glissement de sa main sur des zones intimes et aussi la mienne. Pendant lâun des quarts de travail, je me suis assis avec Noga. Elle a dit quelque chose Ă propos dâAtallah et quâil la touchait et lui faisait des commentaires. Ă ce moment-lĂ Â jâai eu une crise. Jâai compris. Je suis religieuse, je ne touche persone, jâai senti que mon corps avait Ă©tĂ© profanĂ©. Par contre, jâai senti que je nâĂ©tais pas seule dans ce cauchemar comme Noga et jâai approchĂ© lâofficier de renseignement R. et a rapportĂ© ce qui nous est arrivĂ©. »
Hila elle-mĂȘme, la premiĂšre Ă se plaindre de viol contre Atallah, a dĂ©clarĂ© Ă la police quâau dĂ©but de lâannĂ©e 2016, elle avait Ă©tĂ© violĂ©e Ă la prison de Gilboa au moins trois fois par le prisonnier de guerre. Selon elle, le viol a eu lieu alors que ses commandants lâont laissĂ©e seule dans le quartier de sĂ©curitĂ© alors que les prisonniers se trouvaient dans la cour du quartier, contrairement aux ordres et aux procĂ©dures.

( Photo : porte-parole de Shavas )
Dans une conversation avec ses associĂ©s, la soldate qui servait de garde a dĂ©clarĂ© que la premiĂšre attaque sâest produite lorsque ses deux commandants ont quittĂ© lâaile et lâont laissĂ©e dans lâaile en tant que garde unique devant 120 prisonniers de sĂ©curitĂ©. Selon elle, son travail consistait Ă compter avec Atallah les produits de la cantine, et lorsque les marchandises Ă©taient amenĂ©es Ă lâaile, elle restait au poste de sentinelle qui Ă©tait protĂ©gĂ© et verrouillĂ©. Atallah se pencha et dĂ©balla les colis, la regarda dâun air menaçant et dit : « Viens mâaider, sors de la piĂšce fermĂ©e Ă clĂ©, nâaie pas peur. » La soldate a dit que lorsquâelle a quittĂ© la position, le prisonnier sâest soudainement levĂ© et lâa tirĂ©e vers lui.
Dans une conversation avec Ynet, Hila a racontĂ© comment le prisonnier a fermĂ© la trappe Ă partir de laquelle les prisonniers peuvent voir ce qui se passe dans lâaile, lâa traĂźnĂ©e dans un endroit situĂ© entre les portes de lâaile qui nâest pas filmĂ© par la sĂ©curitĂ© de la prison. puis lâa enfermĂ©e avec lui et lâa violĂ©e alors quâelle Ă©tait terrifiĂ©e et figĂ©e. AprĂšs cela, Ă son retour, elle est retournĂ©e avec Atallah dans lâaile oĂč se trouvait lâofficier du renseignement de lâĂ©poque, le commandant Nissim Finish (photo au dessus) , qui, selon elle, a souri Ă Atallah et nâa rien dit.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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