Le correspondant de Makor Rishon, Zwika Klein, a informé le public israélien qu’une grande partie des rapatriés russes et d’autres pays de l’ex-Union soviétique ne se rendait en Israël que pour le Darkon (passeport) et son panier d’intégration. Ce phénomène est devenu particulièrement courant ces deux dernières années, après l’adoption d’une loi adoptée par le parti de Liberman qui permet aux nouveaux rapatriés de recevoir un darkon dans les trois mois sans l’attente d’un an auparavant.
Après avoir reçu le passeport bleu convoité, qui donne le droit d’entrer sans visa dans de nombreux pays occidentaux, les pseudo-rapatriés rentrent chez eux en Russie, et certains parviennent à encaisser aux dépens de l’État d’Israël un «panier d’integration » tout en vivant dans un autre pays » écrit Klein.
Le ministère a déclaré au journaliste que 14% des rapatriés de l’ex-URSS arrivés ces dernières années n’avaient pas du tout de «panier d’integration ». Klein suggère qu’en réalité, la proportion d’aliyah provenant des pays de l’ex-Union soviétique est beaucoup plus élevée, au moins 25%. À l’appui du journaliste, il cite un cas qu’il connaît personnellement lorsqu’une famille russe vivant seulement six jours en Israël et a réussit à obtenir 36 000 shekels du ministère de l’Integration.
Le journaliste de Makor Rishon n’a pas été en mesure d’obtenir des statistiques permettant d’évaluer les conséquences réelles de l’adoption de la loi Oded Forer sur la facilitation de la délivrance de «darkons» aux nouveaux rapatriés. Initialement, il était clair que les principaux bénéficiaires de cette loi ne seraient pas les «vrais» rapatriés, pour qui l’absence de passeport israélien était la moindre des difficultés de la première année de vie dans un nouveau pays, mais les riches Russes qui voient dans un passeport israélien une commodité supplémentaire et une assurance comme le milliardaire Roman Abramovich, qui avait des problèmes avec l’extension du « visa pour investisseur » au Royaume-Uni.
Les avantages israéliens ne sont généralement pas nécessaires, ni intéressants pour les pseudo-rapatriés se rendant en Israël pour le Darkon.
L’article de Klein a généré un flot prévisible de réactions dans un pays qui se bat pour garder sa judaïcité et des partis politiques de plus en plus laïcs qui veulent faire de l’Etat Juif un état sans racine. La colère des commentateurs ne vise pas les « faux » rapatriés qui quittent le pays immédiatement après leur arrivée, mais les Israéliens « russes » qu’ils voient quotidiennement autour d’eux. Les «sabras» indignés exigent non seulement d’abroger la loi du NDI sur les «Darkons», mais également de ne plus donner à ces citoyens, les droits électoraux aux nouveaux rapatriés non hébreux, d’interdire l’utilisation de la langue russe dans les institutions publiques.