L’année dernière a été une année record pour le volume des exportations militaires d’Israël. Israël a reçu plus de 13 milliards de dollars de produits et services de l’industrie de défense en 2023, selon les données d’exportation du ministère de la Défense publiées aujourd’hui. C’est 500 millions de dollars de plus qu’en 2022.
Le principal déclencheur de la croissance des commandes a été, bien entendu, la guerre russo-ukrainienne. Par rapport à l’année dernière, la part des systèmes de défense aérienne dans les exportations a fortement augmenté : elle est passée de 19 % en 2022 à 36 % l’année dernière.
Les radars de guerre électronique représentaient 11 %, les systèmes de lancement de missiles 11 %, les drones et l’avionique 11 % et les munitions 9 %.
Le rapport du ministère de la Défense indique qu’au cours des 5 dernières années, les exportations militaires ont doublé et que depuis 2021, un nouveau record de ventes a été établi chaque année.
Près de la moitié (48 %) de la production de défense est destinée à la région Asie-Pacifique, 35 % à l’Europe, 9 % à l’Amérique du Nord et 4 % à l’Amérique latine. Les pays arabes ayant établi des relations diplomatiques avec Israël (EAU, Bahreïn, Maroc) représentent 3 % des exportations.
Le rapport a été publié dans le contexte des tentatives européennes visant à évincer Israël du marché des armes.
Lors de la plus grande exposition d’armes européenne qui s’ouvre aujourd’hui à Paris, les entreprises israéliennes ne seront pas représentées. Le ministère français de la Défense a ordonné que le pavillon israélien ne soit pas ouvert et, après un procès intenté par des organisations pro-palestiniennes, un tribunal français a interdit même aux particuliers israéliens d’entrer dans l’exposition.