La ministre de la Culture Regev a décidé de quitter la cérémonie des Prix Ophir lors de la lecture d’un poème du poète palestinien Darwish, qui à la fin de ce texte incite les attaques contre les Juifs.

La ministre de la Culture Regev s’est exprimée ce matin (vendredi) concernant sa sortie fortement remarquée dans la salle d’audience au cours de la lecture de la chanson du poète palestinien Muhammad Darwish. « A la fin de la chanson, il mange la chair de tous, du peuple juif», dit-elle.

Regev a expliqué qu’elle est d’accord sur certaine partie de ce poème mais pas d’autres :

 » Je suis prête à accepter qu’il ne veut pas effacer l’identité arabe, mais à la fin de la chanson , il dit que  » la chair de l’occupant soit mangée » , et ce n’est pas quelque chose que nous pouvons accepter. Il est juste que le premier ministre se batte ce soir sur la scène de l’Organisation des Nations Unies », a ajouté Regev.

« C’est un mensonge et un mensonge restera même chez un poète de talent » dit – elle. « Personne ne devrait accepter de ne pas être tolérant les uns des autres. ».

Malheureusement lorsqu’elle est revenue sur la scène, pour expliquer au micro sa sortie lors de la lecture d’un tel poème incitant la mort des Juifs, la Ministre n’a pas été soutenue, et le public dans la salle et les artistes l’ont interpellée lui demandant de se taire.

Une partie du système politique n’est pas resté indifférent au départ de Regev au milieu de la cérémonie. «Cette performance embarrassante de Regev a été mise en scène du début de la création d’un autre populisme de titre », a déclaré le vice-président, Yoel Hasson (camp sioniste).

 » Cette soirée des Oscars israéliens, est une soirée importante pour le cinéma israélien, les artistes israéliens et les caprices de la ministre de la Culture ont crée  un nouvel ennemi du peuple « .

Pour rappel, Darwish est mort en 2008 à Houston. Il est connu pour son engagement au sein de l’Organisation de libération de la Palestine. Élu membre du comité exécutif de l’OLP en 1987, il quitte l’organisation en 1993 pour protester contre les accords d’Oslo. Après plus de trente ans de vie en exil, il peut rentrer sous conditions, où il s’installe à Ramallah.

En 1988, un de ses poèmes, En traversant les mots passants, est discuté à la Knesset ; il est accusé de souhaiter voir partir les Juifs d’Israël. Mahmoud Darwich s’en défendra en expliquant qu’il voulait dire qu’ils devaient partir de la Bande de Gaza et de Judée Samarie:

Le poète écrivit :

« Alors quittez notre Terre
Nos rivages, notre mer
Notre blé, notre sel, notre blessure. »

Concernant le poème de Mahmoud Darwich qui a choqué fortement la Ministre de la culture : « Identité », le texte est le suivant :

 Inscris !

Je suis Arabe
Le numéro de ma carte : cinquante mille
Nombre d’enfants : huit
Et le neuvième… arrivera après l’été !
Et te voilà furieux !

Inscris !
Je suis Arabe
Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
Et j’ai huit bambins
Leur galette de pain
Les vêtements, leur cahier d’écolier
Je les tire des rochers…
Oh ! je n’irai pas quémander l’aumône à ta porte
Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
Et te voilà furieux !

Inscris !
Je suis Arabe
Sans nom de famille – je suis mon prénom
« Patient infiniment » dans un pays où tous
Vivent sur les braises de la Colère
Mes racines…
Avant la naissance du temps elles prirent pied
Avant l’effusion de la durée
Avant le cyprès et l’olivier
…avant l’éclosion de l’herbe
Mon père… est d’une famille de laboureurs
N’a rien avec messieurs les notables
Mon grand-père était paysan – être
Sans valeur – ni ascendance.
Ma maison, une hutte de gardien
En troncs et en roseaux
Voilà qui je suis – cela te plaît-il ?
Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.

Inscris !
Je suis Arabe
Mes cheveux… couleur du charbon
Mes yeux… couleur de café
Signes particuliers :
Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
Et ma paume est dure comme une pierre
…elle écorche celui qui la serre
La nourriture que je préfère c’est
L’huile d’olive et le thym

Mon adresse :
Je suis d’un village isolé…
Où les rues n’ont plus de noms
Et tous les hommes… à la carrière comme au champ
Aiment bien le communisme
Inscris !
Je suis Arabe
Et te voilà furieux !

Inscris
Que je suis Arabe
Que tu as raflé les vignes de mes pères
Et la terre que je cultivais
Moi et mes enfants ensemble
Tu nous as tout pris hormis
Pour la survie de mes petits-fils
Les rochers que voici
Mais votre gouvernement va les saisir aussi
…à ce que l’on dit !

DONC

Inscris !
En tête du premier feuillet
Que je n’ai pas de haine pour les hommes
Que je n’assaille personne mais que
Si j’ai faim
Je mange la chair de mon Usurpateur
Gare ! Gare ! Gare
À ma fureur !

 

 

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