La peine de mort pour 21 condamnés qui ont été accusés d’avoir tué 74 supporters lors d’un match de football l’année dernière a entraîné des manifestations très violentes en Égypte, ce samedi 26 janvier : 300 blessées et 36 morts dans des affrontements qui ont éclaté à la suite du jugement. Les familles des victimes criaient « vengeance »…
C’est une ambiance très tendue en Égypte après qu’un tribunal ait condamné à la peine de mort aujourd’hui (samedi) 21 personnes pour avoir tués 74 fans de football à Port-Saïd, l’année dernière.
Aujourd’hui, 36 personnes ont été tuées dans des affrontements, dont deux policiers qui ont été tués par balles près de la prison de Port-Saïd où se trouve les condamnés. Ces affrontements ont éclaté en raison de la décision du tribunal. Plus de 300 personnes ont également été blessées.
La décision sur l’exécution de 21 condamnés nécessite encore l’approbation du Mufti, qui est la plus haute autorité dans le pays – C’est celui-ci qui donnera la décision finale sur la peine de mort.
Un responsable de la sécurité égyptienne a déclaré sur le site égyptien « Al – Ahram » que la violence qui sévit à Port-Saïd est « sans précédent ». « Beaucoup de gens ont frénétiquement tiré à balles réelles dans les rues et tentaient de s’introduire dans la prison – et il a donc été décidé d’augmenter le nombre des forces de police. » Les manifestants tentent d’atteindre d’autres cibles à Port-Saïd, y compris les sites sensibles, malgré que la police tente de contrôler la manifestation.
Pendant ce temps, en dehors de l’académie de police au Caire, où se tient le procès, des émeutes ont commencé. Les familles des victimes criaient : « Le ministère de l’Intérieur veut tuer nos fils», ou «Vengeance, vengeance, pour les mères des martyrs. » Des centaines de membres de la famille ont été reconnus coupables devant la salle d’audience. Le Ministre de l’Intérieur égyptien a ordonné plus tôt de ne pas permettre aux défendeurs de se déplacer au Caire, afin d’éviter les soulèvements.
Quant aux familles des condamnés à mort, ils ont mis le feu aux locaux de la police près de l’hôpital dans la ville d’Amiri et ont brûlé des documents, emporté les draps et les couvertures de l’hôpital. Les médias égyptiens ont également signalé que les familles des condamnés ont brisé et sont rentrés dans la caserne de police.
