Manifestation palestinienne à Londres : la fuite paniquée des Juifs de Golders Green

Depuis le 7 octobre, l’antisémitisme au Royaume-Uni a explosé. Harcèlement, agressions, manifestations hostiles : la communauté juive vit dans une peur croissante, aggravée par un gouvernement dont une partie est ouvertement anti-israélienne. Le double attentat antisémite de Manchester a été un choc majeur — mais le séisme le plus profond se produit aujourd’hui dans le quartier de Golders Green, cœur historique du judaïsme britannique, où de nombreux Juifs vendent désormais leurs maisons et planifient leur départ du pays.
(Source d’origine : https://www.timesofisrael.com/ et rapports communautaires locaux)

Golders Green, située au nord-ouest de Londres, concentre l’une des plus grandes communautés juives d’Europe : environ 50 % de sa population est juive, et plus de 55 000 Juifs vivent dans les quartiers avoisinants (Hampstead, Hendon, Finchley). Cette zone avait déjà connu l’an dernier une tentative d’attentat, déjouée in extremis. Aujourd’hui, après le meurtre terroriste de Manchester, la situation a basculé : un véritable exode commence.

Selon plusieurs agents immobiliers consultés par des médias britanniques, près de 10 % des maisons de Golders Green sont actuellement à vendre — un taux exceptionnel. Le marché se retourne brutalement : les prix chutent, la demande s’effondre, et les acheteurs issus principalement de communautés musulmanes voisines (Cricklewood, Willesden, Kilburn) représentent désormais la quasi-totalité des acquéreurs. Les Juifs qui partent affirment n’avoir souvent « aucune autre option ».

Une femme d’affaires israélienne, installée depuis des années dans un quartier voisin, a décidé de vendre et de rentrer en Israël avec sa famille après l’annonce de la construction d’une grande mosquée pakistanaise dans sa rue. Elle continuera à travailler pour sa société londonienne… mais depuis Tel-Aviv.
« Si je dois être prise pour cible parce que je suis juive, alors que ce soit dans mon pays », a confié un nouvel immigrant au journaliste Dr. Adam Reuter, auteur de l’analyse d’origine.

Selon une source proche de la communauté, 8 % des Juifs les plus aisés ont quitté le pays depuis début 2025. Beaucoup étaient déjà partis dès l’élection du Premier ministre travailliste Keir Starmer en 2024, un parti dont une partie des cadres exprime une hostilité ouverte envers Israël. Les destinations privilégiées : New York, Israël, ou parfois l’Australie. Mais même New York devient incertaine : le nouveau maire, Zohran Mamdani, proche de cercles anti-israéliens, inquiète déjà la communauté juive américaine.

La situation est encore plus grave en Belgique, que des chercheurs qualifient de « modèle de l’Europe islamisée ». Bruxelles et Anvers connaissent une détérioration sécuritaire sévère ; la police y peine à protéger les Juifs. Aux Pays-Bas, l’ascension du parti socialiste D66, présenté à tort comme « centriste libéral » dans une partie de la presse, et son alliance avec les Verts, renforcent une tendance anti-israélienne préoccupante.

Pour de nombreux Juifs de Londres, rester n’est plus une évidence. Le traumatisme post-7 octobre, auquel s’ajoutent des manifestations massives pro-palestiniennes dans la capitale — certaines marquées par des slogans pro-Hamas —, crée une atmosphère de peur. Les autorités britanniques promettent de renforcer la sécurité, mais la confiance s’effrite.

Dans ce climat, Israël redevient un refuge naturel. Comme le dit un des nouveaux immigrants interrogés :
« S’il faut vivre dans la peur parce qu’on est juif, alors autant le faire chez soi, en Israël, entouré des siens. »


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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