En mars dernier, les habitants d’un village bédouin du sud d’Israël se sont vus proposer de se faire vacciner contre le coronavirus, ce qui a été rejeté par les habitants locaux, a annoncé ce matin la radio d’Etat israélienne Reshet Bet.
Selon le rapport, les autorités sanitaires ont installé des vaccins mobiles offrant ainsi la possibilité d’être immunisé contre la maladie. Ces dernières semaines, il y a eu une augmentation des infections à coronavirus dans la ville de Rahat, où 14 fois plus de cas sont observés que dans le reste du pays.
Alors qu’au niveau national le taux de positivité est de 1% ces jours-ci, dans la ville bédouine ce chiffre est de 16%.
La question bédouine est peut-être un exemple du fonctionnement des vaccins et des conséquences de leur rejet. Le ministère de la Santé a rapporté qu’environ 34% des Bédouins de plus de 16 ans ont été vaccinés ou se sont rétablis de la maladie, et chez ceux de plus de 50 ans, le nombre de vaccinés est de 54%, au contraire, au niveau national ce nombre est de 90 %.
Dans le village d’al-Amrani, situé près de Rahat, un mariage a eu lieu il y a une semaine et demie, provoquant l’un des taux d’infection les plus élevés depuis le début de la pandémie en Israël. Là, sur 122 tests effectués après l’événement à des participants du même, 65 ont été testés positifs au Covid-19. Plus de la moitié et il reste à attendre les résultats d’une autre centaine d’échantillons.
Le mois dernier, il a été annoncé que si au niveau national le seuil de la moitié de la population vaccinée avec les deux doses de la formule Pfizer avait été dépassé, seulement 26% de la population bédouine avait été immunisée ou guérie de la maladie.
Actuellement, 58% de la population israélienne ont reçu les deux doses nécessaires pour acquérir l’immunité.
Rahat a été fondée en 1972 dans le cadre d’un programme gouvernemental visant à établir des colonies pour la population bédouine dans le Néguev.
C’est la deuxième ville bédouine, après Tel Sheba qui avait été fondée il y a quatre ans. De sa création jusqu’en 1980, elle était sous le conseil régional de Bnei Shimon, en 1989, elle a été reconnue comme un conseil local et en 1994, elle a été reconnue comme une ville.
La ville couvre une superficie d’environ 19 586 dunams et compte environ 60 000 habitants. La ville de Rahat est une ville avec une population jeune, 61% de tous les habitants de Rahat sont des enfants et des adolescents de moins de 19 ans. Le nom Rahat signifie en arabe «un groupe de personnes qui vivent ensemble».