MariĂ©e pendant 25 jours, elle recevra la moitiĂ© de la propriĂ©tĂ© : les enfants de l’ex-mari sont furieux

Le mĂ©contentement des enfants du dĂ©funt se comprend, Ă©crit le tribunal de grande instance dans un jugement rendu cette semaine, par le fait que la seconde Ă©pouse de leur pĂšre, qu’elle a Ă©pousĂ©e seulement 25 jours avant sa mort, recevra la moitiĂ© de ses biens, alors mĂȘme qu’il a signĂ© un accord financier avec elle, qui stipulait qu’elle n’avait aucune part dans ses biens, dans sa vie et dans sa mort. 

MalgrĂ© l’empathie qu’il a exprimĂ©e pour leur frustration, le tribunal de district a dĂ©cidĂ© qu’il ne serait pas en mesure d’aider les enfants dans cette affaire. Si en effet le dĂ©funt avait l’intention d’exclure sa seconde Ă©pouse de tout droit sur ses biens, comme le rĂ©clamaient ses enfants issus de son premier mariage, alors il semble que la source du problĂšme soit l’incomprĂ©hension de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©diger un testament en en plus d’un accord financier, afin de contrĂŽler ce qu’il advient des biens aprĂšs le dĂ©cĂšs.

Lorsqu’une personne dĂ©cĂšde, deux Ă©tapes sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer qui recevra quoi de ses biens. Dans un premier temps, ils vĂ©rifient ce que comprennent les biens du dĂ©funt, car les biens inscrits Ă  son nom ne sont pas nĂ©cessairement les biens qui seront transmis Ă  ses hĂ©ritiers. Par exemple, il est possible qu’un appartement soit enregistrĂ© au nom du dĂ©funt, mais que la moitiĂ© des droits dans l’appartement reviennent Ă  sa femme ou Ă  sa connaissance publique, en raison de la relation qu’ils avaient. 

L’accord financier prĂ©vaut Ă  ce stade, et s’il est dĂ©terminĂ© que l’épouse n’aura pas droit Ă  des droits sur les biens du dĂ©funt mĂȘme aprĂšs son dĂ©cĂšs, cela signifie qu’elle ne pourra pas revendiquer aprĂšs son dĂ©cĂšs des droits fondĂ©s sur le mariage seul. Dans l’étape suivante, ils vĂ©rifient qui sont les hĂ©ritiers, et cette Ă©tape est dĂ©terminĂ©e selon un testament, et en l’absence de testament, ils se tournent vers la loi. Autrement dit, pour que la deuxiĂšme Ă©pouse n’hĂ©rite pas des droits, en plus de l’accord financier, le dĂ©funt devait prĂ©parer un testament et y ordonner que ses enfants hĂ©ritent de tous ses biens uniquement.

RĂ©sumons-le ainsi : Si le dĂ©funt n’avait pas signĂ© d’accord financier avec sa seconde Ă©pouse, et n’avait pas fait de testament, elle aurait reçu les trois quarts de ses biens : la moitiĂ© par mariage, et la moitiĂ© de l’autre moitiĂ© par hĂ©ritage. S’il avait signĂ© Ă  la fois un accord financier et un testament, elle n’aurait rien reçu. Puisqu’il n’a parcouru que la moitiĂ© du chemin et qu’il ne s’est occupĂ© que de la question des droits dans l’accord financier, elle hĂ©ritera de la moitiĂ© des biens par hĂ©ritage.

Une question intĂ©ressante qui n’a Ă©tĂ© soulevĂ©e qu’indirectement dans l’arrĂȘt concernait la question de savoir ce qui se serait passĂ© si l’accord financier avait inclus des dispositions qui nient explicitement non seulement le droit de la femme Ă  recevoir des biens du fait du mariage, mais aussi son droit hĂ©riter du dĂ©funt aprĂšs sa mort. La rĂ©ponse Ă  cette question fait l’objet d’un litige depuis de nombreuses annĂ©es, et donc la seule chose que l’on puisse dire en toute sĂ©curitĂ©, pour ceux qui ont l’intention de suivre le format controversĂ© des instructions de testament dans le cadre d’un accord financier, c’est que leurs hĂ©ritiers sont garantie de nombreuses annĂ©es de bataille juridique devant divers tribunaux.

En 2018, le tribunal de district a discutĂ© d’un accord financier signĂ© entre le dĂ©funt et des personnes connues du public. Dans cet accord, les parties n’étaient pas satisfaites de la disposition gĂ©nĂ©rale, qui stipule que l’épouse n’aura pas droit aux droits sur les biens du dĂ©funt en raison de leur relation, mais a Ă©galement Ă©crit que lorsque l’une des parties dĂ©cĂšde, l’autre partie n’aura aucun droit d’hĂ©riter du dĂ©funt, Ă  moins que le dĂ©funt ne laisse un testament qui lui laisse des droits.

Le tribunal Ă©tait divisĂ© dans ses avis : un juge a jugĂ© qu’une telle instruction, qui ne doit figurer que dans un testament, n’est nullement valable, un deuxiĂšme juge a reconnu l’instruction comme valable, au motif qu’il s’agit d’une partie de la succession loi qui se rĂ©fĂšre Ă  ce qui est connu du public uniquement, et cela peut ĂȘtre conditionnĂ©, et le troisiĂšme juge a commis une faute professionnelle lĂ©gale complĂšte, dans laquelle il a annulĂ© l’accord .

L’argent pour le testament, dans lequel chacune des parties est prĂ©tendument un tĂ©moin de la volontĂ© de l’autre partie. La question de savoir si cela s’appliquera Ă©galement Ă  un couple mariĂ© reste ouverte, la recommandation sans Ă©quivoque est donc de toujours prendre soin de rĂ©diger un testament en plus de signer l’accord financier.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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