Matthieu Delormeau accuse Gilles Verdez d’homophobie et d’antisémitisme après leur passage chez Cyril Hanouna

La télévision française se retrouve à nouveau secouée par une polémique venue du plateau de Cyril Hanouna. Cette fois, ce sont deux chroniqueurs bien connus du public, Matthieu Delormeau et Gilles Verdez, qui s’affrontent par déclarations interposées. Dans une série de tweets publiés après l’émission Tout beau, tout neuf, Matthieu Delormeau a porté des accusations extrêmement graves contre son collègue, le qualifiant d’« homophobe et antisémite ». Des propos qui, s’ils étaient avérés, constitueraient des délits passibles de lourdes sanctions pénales.

Une tension palpable sur le plateau

Le retour de Matthieu Delormeau dans le talk-show animé par Cyril Hanouna devait marquer un nouveau départ. L’ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste était invité à revenir sur sa descente aux enfers et son retour médiatique. Mais en coulisses, l’ambiance s’est vite tendue.

Dans un premier message posté sur X (anciennement Twitter) à 17h01, Delormeau raconte que Gilles Verdez aurait « refusé de le saluer » à son arrivée sur le plateau. Un geste apparemment anodin mais perçu comme une humiliation par celui qui revenait dans l’émission après une longue absence.

Des accusations qui montent en intensité

Ce qui aurait pu rester une simple anecdote de coulisses a rapidement pris une tournure bien plus grave. Dans une série de tweets ultérieurs, Matthieu Delormeau a affirmé que Gilles Verdez avait reconnu son « homophobie ». Puis, en répondant aux internautes, il est allé plus loin encore : « Gilles Verdez est homophobe et antisémite », a-t-il écrit, ajoutant « qu’il m’attaque en diffamation s’il le souhaite ».

Ces propos, par leur gravité, ont fait l’effet d’une bombe médiatique. Car ils ne relèvent plus du simple conflit personnel : l’accusation d’antisémitisme, en particulier, renvoie à des infractions pénales définies par la loi française.

Le cadre légal : des délits lourdement sanctionnés

En France, la législation encadre strictement les propos injurieux ou discriminatoires. L’article 33 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse punit les injures publiques à caractère homophobe ou antisémite d’amendes pouvant aller jusqu’à 12 000 euros.

L’article 24 de la même loi, ainsi que l’article 132-76 du Code pénal, prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans et des amendes de 45 000 euros pour toute provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination visant un groupe en raison de sa religion ou de son orientation sexuelle.

Autrement dit, si les accusations de Delormeau étaient fondées et prouvées, elles pourraient entraîner des conséquences judiciaires lourdes pour Gilles Verdez. Mais si elles s’avéraient infondées, elles pourraient aussi exposer Delormeau à une plainte en diffamation.

Silence et embarras autour du plateau

Pour l’heure, Gilles Verdez n’a pas réagi publiquement à ces accusations. Cyril Hanouna non plus n’a pas commenté l’affaire, laissant planer un certain malaise autour de son émission, déjà coutumière des polémiques. Dans les couloirs de la télévision, certains s’interrogent sur la véracité des faits évoqués, d’autres sur la stratégie médiatique de Delormeau, connu pour ses sorties provocatrices et ses règlements de comptes en public.

Mais cette fois, la gravité des termes employés dépasse le simple « clash » de plateau. Les accusations d’homophobie et surtout d’antisémitisme résonnent dans une France où ces sujets sont hypersensibles, en particulier depuis la flambée d’actes antijuifs enregistrée depuis octobre 2023【source : Antisémitisme – Wikipédia】.

Réactions sur les réseaux sociaux

Les internautes se sont immédiatement emparés du sujet. Certains ont soutenu Delormeau, louant son courage de dénoncer publiquement des comportements jugés inacceptables. D’autres l’ont accusé d’instrumentaliser l’antisémitisme pour régler ses comptes personnels, ce qui affaiblirait le combat contre la haine réelle.

Des associations de lutte contre le racisme et l’homophobie, contactées par la presse, ont rappelé que de telles accusations doivent être traitées avec sérieux, mais aussi avec prudence. « L’homophobie et l’antisémitisme sont des réalités graves, mais elles ne doivent pas être utilisées comme des armes dans des querelles de personnes », a déclaré un porte-parole de SOS Racisme.

Un climat médiatique saturé de polémiques

Cette affaire illustre aussi la dérive de certains programmes de divertissement, où le clash permanent remplace souvent le débat de fond. Touche pas à mon poste et ses déclinaisons sont régulièrement accusés de franchir les limites du politiquement correct et de transformer les tensions personnelles en spectacles.

Mais cette fois, les enjeux dépassent le cadre de la télévision. Dans un contexte où la société française est traversée par des fractures identitaires et religieuses, l’emploi des mots « homophobe » et « antisémite » ne peut être pris à la légère. Leur banalisation risque de décrédibiliser les combats menés contre ces fléaux réels.

Conclusion : une affaire à suivre sur le terrain judiciaire

L’affaire Delormeau–Verdez pose une double question. D’abord, sur la véracité des accusations : Gilles Verdez est-il réellement coupable d’avoir tenu des propos homophobes ou antisémites, ou s’agit-il d’une exagération destinée à attirer l’attention ? Ensuite, sur les suites judiciaires : la justice sera-t-elle saisie, soit par Verdez pour diffamation, soit par Delormeau s’il entend porter plainte ?

Au-delà des querelles de plateau, cette polémique met en lumière une vérité plus large : dans une France fragilisée par la montée de l’antisémitisme et des discriminations, les mots pèsent lourd. Et lorsqu’ils sont lancés à la télévision, ils deviennent des armes qui peuvent briser des réputations et fracturer l’opinion.

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