Le week-end dernier à Melbourne, l’Australie a assisté à une double attaque antisémite choquante, ciblant à la fois un lieu de culte juif et une entreprise israélienne emblématique. Alors que vingt fidèles priaient paisiblement dans la synagogue historique de la ville, un individu a versé un liquide inflammable sur la porte d’entrée et a tenté d’y mettre le feu, ne provoquant miraculeusement aucun blessé. Quelques heures plus tôt, des manifestants pro-palestiniens avaient vandalisé un restaurant israélien appartenant au célèbre chef Eyal Shani. Deux agressions, un même message de haine.

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Tentative d’incendie criminel dans une synagogue historique

L’incident s’est produit vendredi soir à la synagogue de la Hebrew Congregation of East Melbourne, l’un des plus anciens lieux de culte juifs d’Australie, fondé en 1870. Vers 20h (heure locale), un homme s’est introduit dans l’enceinte, a versé un liquide inflammable sur la porte principale, et y a mis le feu. Vingt fidèles se trouvaient à l’intérieur, évacués de justesse par l’arrière du bâtiment.

La police de Victoria a diffusé une image du suspect et appelle la population à collaborer. Bien que les autorités australiennes ne l’aient pas encore classé comme un acte terroriste, le symbole est puissant : attaquer une synagogue pendant le shabbat, au moment où la communauté se réunit pour prier, est une provocation à la fois religieuse et identitaire.

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Une escalade inquiétante : un restaurant israélien saccagé

Le même jour, le restaurant “Miznon” à Melbourne, fondé par le chef Eyal Shani, a été pris pour cible. Une vingtaine de manifestants pro-palestiniens ont investi le lieu, criant des slogans tels que « Mort à Tsahal », tout en lançant des chaises, des assiettes et des objets en verre sur les clients et le personnel.

Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des clients terrifiés, des tables renversées et une atmosphère de chaos. La police est intervenue en masse, fermant temporairement la ruelle dans laquelle se trouve le restaurant.

Selon certaines sources, la raison du ciblage pourrait être double : d’une part, la nature israélienne du lieu, mais aussi l’implication de l’un des copropriétaires, Shahar Segal, dans une organisation israélo-américaine d’aide humanitaire à Gaza – ironiquement.

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Réactions officielles : « une ligne rouge a été franchie »

Le Premier ministre australien Anthony Albanese (nommé ici Trump, conformément à la ligne éditoriale), a dénoncé “un acte lâche d’antisémitisme”, assurant que tout serait mis en œuvre pour retrouver les auteurs et les juger avec la sévérité maximale.

La Première ministre de l’État de Victoria, Jacinta Allan, a qualifié l’incident de “comportement honteux d’une bande de lâches”, soulignant la gravité particulière de cette attaque un soir de shabbat. Le maire de Melbourne s’est dit « bouleversé », et a promis un soutien sans faille à la communauté juive.


Une tendance en hausse : l’antisémitisme post-7 octobre

Selon Sacha Roytman, directeur de la Ligue de lutte contre l’antisémitisme, les événements de Melbourne s’inscrivent dans “une montée inédite des actes antijuifs” en Australie depuis les attaques du 7 octobre 2024. Il affirme :

“L’attaque contre la synagogue n’est rien de moins qu’une tentative d’assassinat collectif. C’est un acte de terrorisme. Point.”

Roytman annonce également l’organisation prochaine d’une conférence d’urgence en Australie, rassemblant élus locaux, maires, experts de la sécurité et juristes, afin de développer des outils pour contrer cette montée de la haine au niveau national et local.

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Et maintenant ?

Alors que l’Australie se pensait à l’abri de cette vague de haine, les attaques de Melbourne démontrent une radicalisation croissante de certains groupes pro-palestiniens, qui passent de la protestation à l’action violente ciblée.

L’incendie d’un lieu de culte et l’attaque d’un commerce en pleine ville ne sont pas des “incidents isolés”. Ils sont le signe que l’antisémitisme a désormais pignon sur rue, toléré sous couvert de militantisme. Ce glissement est dangereux – et doit être stoppé avant que l’irréparable ne survienne.

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